Le gouvernement israélien va investir 40 millions de shekels (11,7 millions de dollars) dans la création d’un laboratoire national de R&D pour les tests technologiques en orbite, selon une annonce de l’Autorité israélienne de l’innovation et de l’Agence spatiale israélienne.
Cette initiative vise à réduire les coûts de lancement d’au moins 35 % par rapport aux prix du marché pour les entreprises sélectionnées, rendant ainsi la recherche spatiale plus accessible aux startups, aux équipes universitaires et aux nouveaux venus dans l’industrie.
Ce projet s’inscrit dans un programme plus vaste mené par le Forum national des infrastructures de recherche (Telem) afin de renforcer le secteur israélien des technologies spatiales.
L’opérateur sélectionné recevra des subventions gouvernementales couvrant entre 55 % et 66 % des coûts du projet, selon la structure de l’investissement.
Les responsables prévoient que le laboratoire lancera au moins 15 charges utiles israéliennes en orbite au cours des trois prochaines années.
L’ampleur des investissements témoigne d’un engagement gouvernemental majeur en faveur des infrastructures spatiales
Cet investissement de 40 millions de shekels représente un engagement substantiel au regard des dépenses spatiales historiques d’Israël.
Cet investissement dans un seul laboratoire représente environ 25 % du budget annuel total de l’Agence spatiale israélienne, qui s’élevait à environ 45 millions de dollars en 20211.
Cette ampleur suggère que le gouvernement considère les infrastructures de technologie spatiale comme une priorité stratégique plutôt que comme un ajout progressif aux programmes existants.
À titre d’exemple, les dépenses globales d’Israël en R&D ont connu une croissance spectaculaire, passant de 2,5 % du PIB en 1996 à 5 % en 2022, témoignant d’une tendance soutenue à la hausse des investissements publics dans les infrastructures d’innovation2.
L’initiative s’inscrit dans le modèle éprouvé de financement public-privé d’Israël
Ce laboratoire spatial illustre l’approche réussie d’Israël, qui consiste à combiner financement d’amorçage public et participation du secteur privé, un modèle qui a permis des avancées majeures.
La mission lunaire Beresheet, qui a fait d’Israël le septième pays à atteindre l’orbite lunaire, a été financée par environ 95 millions de dollars provenant de philanthropes privés comme Morris Kahn, avec le soutien de l’Agence spatiale israélienne 34.
De même, le succès d’Israël en matière d’innovation repose sur des programmes comme le programme Yozma, lancé en 1993, qui a fourni des fonds publics en capital-risque, catalyseur d’une croissance significative des investissements en capital-investissement 2.
La structure du nouveau laboratoire, qui offre des subventions publiques de 55 à 66 % tout en nécessitant des investissements privés, reflète cette formule éprouvée consistant à utiliser des fonds publics pour réduire les risques liés à l’innovation privée tout en maintenant la discipline du marché.
Source : Techinasia & Israël Valley
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