Israël confirme sa position de leader technologique mondial avec un taux d’adoption de l’intelligence artificielle deux fois supérieur à celui de l’Union européenne. Selon les dernières données du Bureau central des statistiques publiées pour 2024, 28% des entreprises israéliennes de plus de 10 salariés intègrent l’IA dans leurs processus, contre seulement 13% dans l’UE.
Une adoption massive et payante
L’enquête, menée auprès de dirigeants d’entreprises employant plus de 10 personnes, révèle que 17% des employeurs israéliens investissent actuellement dans des services d’IA payants. Cette proportion grimpe significativement avec la taille des entreprises : 29% des grandes structures de plus de 250 salariés utilisent des solutions payantes, contre environ 16% pour les petites entreprises de 10 à 50 employés.
Cette différence s’explique par les capacités financières et techniques des grandes entreprises à déployer des solutions d’IA sophistiquées, nécessitant souvent des investissements importants en infrastructure et en formation.
De la routine aux tâches complexes
L’utilisation de l’IA ne se limite pas aux applications basiques. Parmi les managers ayant déclaré utiliser l’IA pour des tâches auparavant effectuées par leurs employés, 42% l’emploient pour des tâches techniques et routinières, tandis que 14% l’utilisent également pour des missions complexes nécessitant de la réflexion.
Les secteurs de pointe montrent une adoption particulièrement avancée : environ 23% des entreprises de haute technologie et de finance utilisent l’IA pour des tâches complexes, contre seulement 3% dans le secteur manufacturier. Cette disparité illustre les différences de maturité technologique entre les secteurs.
Un impact limité sur l’emploi… pour l’instant
Contrairement aux craintes répandues, l’adoption de l’IA n’entraîne pas encore de bouleversement massif du marché du travail. Environ 90% des entreprises utilisatrices déclarent que l’IA n’a actuellement aucun impact sur leurs effectifs.
Seuls 5% affirment que l’IA leur a permis d’économiser le recrutement de nouveaux employés, et 4% seulement ont réduit leur personnel suite à son introduction. Ces réductions touchent autant les employés peu qualifiés (2%) que ceux ayant un niveau d’études supérieur (2%).
Fait notable : dans le secteur des services, 3% des entreprises rapportent même une augmentation de l’emploi grâce à l’IA. En revanche, dans la haute technologie, 3% signalent une réduction spécifique de l’emploi des personnes hautement qualifiées.
Les disparités sectorielles sont frappantes. La haute technologie domine largement avec 60% d’adoption (dont 55% payante), suivie par les services et l’hôtellerie (31% d’adoption, 16% payante). Le commerce (16% d’adoption, 5% payante) et l’industrie manufacturière (20% d’adoption, 13% payante) affichent des taux moyens, tandis que la construction ferme la marche avec seulement 6% d’adoption.
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