Israël s’intéresse beaucoup à Taïwan : l’île est devenue une puissance économique incontournable.

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Israël s’intéresse beaucoup à Taïwan : l’île est devenue une puissance économique incontournable. Avec un PIB de près de 800 milliards de dollars en 2024, l’économie taïwanaise se place au 22ème rang mondial et s’impose comme l’une des plus développées de la région. Son niveau de développement est comparable à celui du Japon et de la Corée et son PIB par habitant deux fois et demie supérieur à celui de la Chine continentale.

Taïwan, c’est aussi un miracle économique permanent : sa croissance est à toute épreuve et le niveau de richesse produit par le pays a doublé en moins de vingt ans. Les excédents courants sont également pléthoriques et représentent en moyenne 10,5% du PIB depuis 2005, si bien que le montant des réserves de changes dépasse 600 milliards de dollars. Des réserves qui représentent près de 80% du PIB, un niveau tout simplement hors norme, et permettent de couvrir près de dix-huit mois d’importations : c’est absolument exceptionnel. Inflation maîtrisée, chômage quasi inexistant, dette publique limitée : les indicateurs sont au vert.

SELON XERFI. « Le cœur mondial des semi-conducteurs

Mais au-delà de son poids économique ou de son rayonnement, l’intérêt de la Chine pour son voisin — et celui des autres pays à éviter que l’Empire du Milieu s’en empare — s’explique d’abord par la place centrale qu’il occupe dans l’industrie des semi-conducteurs, le talon d’Achille de l’économie chinoise. De quoi menacer ses ambitions industrielles, dans le domaine de l’intelligence artificielle, les télécoms, les véhicules autonomes ou l’armement. La Chine a en effet du retard en la matière et, si elle fait partie du top mondial des pays producteurs de puces, elle est à la traîne pour les plus sophistiquées et reste très loin de l’autosuffisance. En d’autres termes, elle dépend de fournisseurs étrangers… notamment taïwanais comme TSMC qui archidominent plusieurs segments de ce marché. Mettre la main sur Taïwan, c’est donc : 1- considérablement réduire la facture des importations. En 2024, la Chine a importé l’équivalent de 385 milliards de dollars de semi-conducteurs, soit plus que de pétrole. 2- accéder à des technologies critiques, capter les talents et viser l’autosuffisance, tout en affaiblissant les États-Unis et l’Europe. C’est un levier direct pour modifier l’équilibre économique et géopolitique mondial.

Une interdépendance économique lourde d’enjeux

En outre, au fil du temps, Taïwan a massivement investi le terrain en Chine. Le meilleur exemple est Foxconn, l’entreprise géante de Taipei, qui assemble, entre autres, les iPhones, emploie plusieurs centaines de milliers de salariés sur le continent. Ces délocalisations ont aussi concerné tous les secteurs industriels bon marché : du textile à la chaussure, en passant par les raquettes de tennis, les vélos et les motos. Certes, grâce à certaines de ces délocalisations, les industriels chinois ont pu absorber de nouvelles technologies, ce qui leur a permis de gagner du temps. Mais ces secteurs vivent sous l’influence directe des choix stratégiques des fabricants taïwanais. Insupportable pour Pékin. De surcroît, tout ou partie des profits remontent aux maisons mères localisées à Taïwan. On comprend ainsi mieux pourquoi la Chine tient tant à Taïwan. C’est un passage obligé pour atteindre son ambition de supplanter militairement les États-Unis dans l’océan Pacifique, certes, mais aussi pour l’aider à prendre le leadership économique mondial ».

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