Israël répond aux critiques européennes
La tension diplomatique s’intensifie entre Israël et plusieurs pays d’Europe occidentale, après la diffusion d’informations jugées mensongères concernant une prétendue famine orchestrée par l’État hébreu dans la bande de Gaza. La polémique a été alimentée par un article du New York Times, rapidement accusé par les autorités israéliennes d’avoir relayé une image trompeuse, provoquant une vague de réactions au plus haut niveau.
Une photo controversée qui ravive les tensions
Le New York Times a publié la photo d’un enfant gazaoui émacié, présentée comme symbole de la faim dans l’enclave palestinienne. Selon Israël, ce cliché repose sur une fausse interprétation : l’enfant souffrirait de problèmes médicaux chroniques, sans lien direct avec la situation alimentaire à Gaza. Toujours selon les autorités israéliennes, l’enfant avait été évacué en juin vers l’Italie pour y recevoir des soins, grâce à une aide humanitaire coordonnée par Israël.
Ces révélations ont poussé le journal américain à publier une clarification, sans pour autant calmer la colère israélienne ni les réactions internationales.
Réactions fermes d’Israël
Face à ce qu’ils considèrent comme une campagne de désinformation orchestrée par le Hamas et relayée par certains médias et gouvernements, plusieurs responsables israéliens ont répliqué.
Ron Prosor, ambassadeur d’Israël en Allemagne, a posté une photo des otages israéliens toujours détenus à Gaza, avec la mention : « Les seuls affamés de Gaza sont les otages israéliens. »
Modi Ephraim, ambassadeur aux Pays-Bas, a dénoncé « une obsession anti-israélienne » alimentant, selon lui, un niveau inédit d’antisémitisme dans le pays.
Le milliardaire Bill Ackman, connu pour son soutien à Israël, a accusé le New York Times d’avoir « causé d’énormes dommages » et estimé qu’Israël devrait engager des poursuites en diffamation contre les médias ayant publié de telles informations.
Une rupture avec certains alliés européens
Dans ce contexte, plusieurs puissances européennes historiquement proches d’Israël ont récemment pris leurs distances. La France a été la première à annoncer sa décision de reconnaître l’État palestinien. Le président Emmanuel Macron a affirmé que cette déclaration solennelle serait faite à l’ONU en septembre, tout en appelant à la fin immédiate du conflit et à l’acheminement d’une aide humanitaire massive.
Dans la foulée, le Premier ministre britannique Keir Starmer a indiqué que le Royaume-Uni pourrait suivre cette voie, sous réserve que des « mesures substantielles » soient prises par Israël pour améliorer la situation à Gaza. Une partie du Parti travailliste britannique réclame toutefois une reconnaissance immédiate et sans conditions.
Enfin, le Premier ministre maltais Robert Abela a annoncé une démarche similaire, confirmant que son pays voterait en faveur d’une reconnaissance officielle de la Palestine lors de l’Assemblée générale des Nations Unies, à l’instar de Paris et Londres.
Un climat diplomatique fragilisé
Ces annonces successives interviennent dans un contexte où Israël est confronté à une campagne de critiques sur sa gestion de la crise humanitaire dans l’enclave gazaouie. Le gouvernement israélien affirme que ces accusations reposent sur des informations manipulées par le Hamas et relayées à l’étranger, contribuant à ternir son image.
Cette affaire illustre les fractures croissantes entre Israël et certains partenaires européens, qui plaident pour une reconnaissance rapide d’un État palestinien et une intensification de l’aide humanitaire. De son côté, Israël s’emploie à démentir les accusations de famine et à rappeler que l’acheminement de denrées et de soins vers Gaza est en partie assuré grâce à ses propres dispositifs d’assistance.
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