Israël répond aux allégations de l’UNRWA

Israël interpelle l’UNRWA au sujet des pertes de personnel présumées dans une frappe à Gaza

Israël a répondu aux allégations selon lesquelles six employés de l’UNRWA ont été tués lors d’une frappe aérienne contre un centre de commandement et de contrôle du Hamas dans un bâtiment auparavant utilisé comme école, affirmant que trois des neuf terroristes éliminés étaient également des employés de l’agence en difficulté.

Les forces de défense israéliennes ont publié jeudi après-midi les noms de neuf terroristes tués dans ce qui était autrefois l’école Al Jaouni dans le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de Gaza, et ont déclaré que l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) n’avait pas répondu aux demandes répétées de l’armée concernant les noms des membres du personnel qui auraient été tués.

Israël a frappé le bâtiment mercredi, affirmant que le Hamas l’utilisait pour planifier et mener des attaques, et a pris des mesures pour atténuer les dommages causés aux civils, notamment une surveillance aérienne et l’utilisation de munitions de précision.

Double rôle

« Après avoir reçu l’allégation selon laquelle des travailleurs locaux de Gaza de l’agence UNRWA ont été tués dans une attaque, l’armée israélienne a contacté l’agence hier pour obtenir des détails et des noms afin d’examiner l’allégation en profondeur et, au moment de la rédaction de cet article, elle n’a toujours pas reçu de réponse malgré des demandes répétées », a déclaré l’armée israélienne.

L’armée a également publié les noms des neuf terroristes tués lors de l’attaque, dont trois qui, selon elle, étaient également des employés de l’UNRWA.

Ces trois personnes ont été identifiées comme étant Muhammad Adnan Abu Zayd, responsable du lancement de mortiers sur des soldats et vers Israël ; Yasser Ibrahim Abu Sharar, un agent du bureau d’urgence du Hamas à Nuseirat ; et Ayad Matar, un autre terroriste du Hamas dont le rôle précis n’a pas été indiqué.

Les six autres ont été identifiés comme étant Aysar Karadia, Amar al-Jadili et Akram Saber al-Ghalaydi, qui ont tous servi dans les Forces de sécurité intérieure du Hamas ; Bassem Majed Shaheen et Muhammad Issa Abu al-Amir qui ont tous deux participé au massacre du 7 octobre ; et Sharif Salam, dont le rôle spécifique n’a pas été indiqué.

L’ambassadeur auprès de l’ONU, Danny Danon, a dénoncé l’hypocrisie persistante de l’ONU dans un tweet :

What is « unacceptable,” @antonioguterres, is the fact you refuse to recognize reality and continue to distort it.

Terrorists operating out of civilian buildings previously used by @UNRWA are not « innocent. » It is unconscionable that the UN continues to condemn Israel in its… https://t.co/ThWltXRqFY

— Danny Danon 🇮🇱 דני דנון (@dannydanon) September 12, 2024

L’UNRWA en difficulté

Les responsables israéliens ont exigé que l’UNRWA, qui soutient les réfugiés palestiniens, soit déchue de son autorité à Gaza et de son financement, suite aux révélations selon lesquelles des membres du personnel de l’agence ont participé aux attaques du Hamas du 7 octobre. Israël a contourné l’UNRWA dans la distribution de l’aide et la Knesset fait avancer un projet de loi désignant l’agence comme une « organisation terroriste », la privant de son immunité diplomatique, de son statut d’exonération fiscale et d’autres avantages juridiques.

Plus de 100 survivants des attaques du Hamas du 7 octobre ont déposé en juin une plainte d’un milliard de dollars contre l’UNRWA, accusant l’agence d’avoir « aidé et encouragé » le groupe terroriste.

Les « réfugiés palestiniens » sont la seule population de « réfugiés » à disposer de sa propre agence des Nations Unies, le statut de réfugié étant transmis de génération en génération. Les autres réfugiés du monde relèvent du mandat du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. Les responsables israéliens ont demandé la fermeture de l’UNRWA et le placement des « réfugiés palestiniens » sous la responsabilité du HCR.

Au moins 1 200 personnes ont été tuées et 252 Israéliens et étrangers ont été pris en otage lors des attaques du Hamas contre des communautés israéliennes près de la frontière de Gaza le 7 octobre. Sur les 97 otages restants, plus de 30 ont été déclarés morts. Le Hamas détient également en captivité deux civils israéliens depuis 2014 et 2015, ainsi que les corps de deux soldats tués en 2014.

JForum.fr avec Agence de presse TPS / Tazpit-

Crédit photo : TPS-IL Une installation de l’UNRWA dans la ville de Rafah, au sud de Gaza, où les forces israéliennes ont découvert un tunnel du Hamas en juin.