Renseignements américains: l’armée israélienne prépare une frappe sur les sites nucléaires iraniens
Par David Israël
Les États-Unis ont obtenu de nouveaux renseignements indiquant qu’Israël se prépare à attaquer des installations nucléaires iraniennes, selon CNN, citant plusieurs responsables américains au courant du dossier. Cette évolution fait suite aux efforts constants de l’administration Trump pour parvenir à un accord diplomatique avec Téhéran.
Ces responsables préviennent qu’il n’est pas encore certain qu’Israël ait pris la décision définitive d’aller de l’avant. Toute frappe israélienne dépendra probablement de l’évaluation par le gouvernement Netanyahou de l’avancement et de l’issue des négociations américaines avec Téhéran sur son programme nucléaire.
Une personne familière avec les services de renseignement américains sur la question a déclaré à CNN que « la probabilité d’une frappe israélienne sur une installation nucléaire iranienne a considérablement augmenté ces derniers mois, et la perspective d’un accord américano-iranien négocié par Trump qui ne supprime pas tout l’uranium iranien rend la possibilité d’une frappe plus probable. »
En avril, le New York Times rapportait que des responsables israéliens avaient élaboré des plans visant à frapper des sites nucléaires iraniens dès le mois de mai. Selon des responsables informés de ces propositions, Israël était prêt à les mettre à exécution et s’était parfois montré optimiste quant à l’approbation de l’opération par les États-Unis. L’objectif des frappes proposées était de retarder d’au moins un an la capacité de Téhéran à développer l’arme nucléaire.
Selon le Times, le projet de frappe israélienne contre les sites nucléaires iraniens a finalement été abandonné sur ordre du président Trump, qui a préféré rechercher un accord diplomatique avec Téhéran visant à freiner son programme nucléaire. Le rapport cite des responsables de l’administration et d’autres personnes au courant des discussions internes.
Trump a pris sa décision après des mois de débats internes sur la question de savoir s’il devait soutenir les efforts diplomatiques ou une frappe israélienne visant à retarder le développement du nucléaire iranien. Ces discussions ont révélé de profondes divisions au sein de l’administration, notamment entre des membres du cabinet traditionnellement bellicistes et d’autres plus sceptiques quant à la capacité d’une action militaire à stopper efficacement les ambitions nucléaires de l’Iran sans déclencher un conflit plus large. Pour l’instant, le consensus dominant au sein de l’administration est d’éviter une action militaire, à condition que l’Iran reste ouvert aux négociations.
Mais l’Iran est-il ouvert aux négociations ? Mardi, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a fermement affirmé que la République islamique ne demanderait à personne l’autorisation d’enrichir de l’uranium. Il a également critiqué les négociateurs américains impliqués dans des pourparlers indirects avec Téhéran, les exhortant à s’abstenir de tout commentaire, qu’il a qualifié d’absurde, soulignant ainsi la position de défi du régime face aux efforts diplomatiques en cours.
S’exprimant à l’occasion du premier anniversaire de la mort de l’ancien président iranien Ebrahim Raïssi et de son entourage, Khamenei a également souligné que l’insistance de « l’autre camp » sur des négociations directes visait à créer le sentiment d’une capitulation de l’Iran. Il a ajouté : « Bien sûr, des négociations indirectes ont eu lieu » sous le mandat de Raïssi, comme c’est le cas actuellement. Inutile de préciser qu’elles n’ont abouti à aucun résultat. Nous ne pensons pas non plus qu’elles aboutiront à des résultats. Nous ignorons ce qui va se passer.
Le président Trump a publiquement menacé d’une action militaire contre l’Iran en cas d’échec des efforts diplomatiques pour parvenir à un nouvel accord nucléaire. Il a également imposé un délai à ces négociations. Il a adressé une lettre à Khamenei à la mi-mars, fixant un délai de 60 jours pour que la diplomatie produise des résultats. Ce délai est désormais dépassé – plus de 60 jours après la remise de la lettre et 38 jours après le début du premier cycle de négociations –, ce qui soulève des interrogations quant aux prochaines étapes de l’administration.
L’Iran se trouve actuellement dans sa position militaire la plus faible depuis des décennies, suite aux frappes aériennes israéliennes d’octobre qui ont visé ses installations de production de missiles et son système de défense aérienne. Cette situation, combinée à une économie en difficulté soumise à de lourdes sanctions et à l’affaiblissement marqué des plus puissants alliés régionaux de l’Iran par Israël, a créé ce que les responsables américains décrivent comme une fenêtre d’opportunité potentielle pour une action israélienne.
Selon un haut responsable américain interrogé par CNN, les États-Unis intensifient leurs efforts de collecte de renseignements afin d’être prêts au cas où Israël déciderait de frapper. Cependant, une source proche de la stratégie de l’administration Trump a déclaré qu’il était peu probable que les États-Unis aident Israël à mener des frappes contre des sites nucléaires iraniens pour le moment, à moins que Téhéran ne provoque une escalade significative.
Israël a démontré sa portée et ses capacités militaires par des frappes aériennes répétées à longue portée contre des cibles houthies au Yémen, à une distance comparable à celle des installations nucléaires iraniennes, et par des attaques réussies contre des réseaux de tunnels souterrains fortement fortifiés du Hamas. Ces opérations, affirment les responsables israéliens, prouvent qu’Israël dispose des moyens nécessaires, notamment de ravitaillement en vol et de munitions anti-bunker, pour mener une frappe contre l’infrastructure nucléaire iranienne sans le soutien américain.
Une source israélienne a déclaré à CNN qu’Israël était prêt à agir seul si les États-Unis acceptaient ce que la source a décrit comme un « mauvais accord » avec l’Iran – un accord qu’Israël considère comme inacceptable.
JForum.fr avec jewishpress
Un Boeing 707 de l’IAF et trois F-15 font une démonstration de ravitaillement en vol.
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