Dans une démarche audacieuse visant à consolider la position d’Israël comme pôle mondial de l’innovation médicale, le président Isaac Herzog a dévoilé le projet d’un institut de recherche révolutionnaire dédié à l’impression 3D d’organes humains, à l’analyse de données basée sur l’intelligence artificielle et à la robotique médicale.
L’annonce, faite lors d’une cérémonie à la résidence présidentielle de Jérusalem, souligne l’engagement du pays à relever certains des défis les plus urgents du secteur de la santé, de la pénurie d’organes à la médecine personnalisée. Selon un récent article du Times of Israel, l’institut servira de plateforme collaborative entre le monde universitaire, l’industrie et le gouvernement, favorisant le développement de technologies susceptibles de révolutionner les procédures de transplantation et les outils de diagnostic.
Cette initiative s’appuie sur la riche histoire d’Israël en bio-ingénierie, où les chercheurs repoussent depuis longtemps les limites de la médecine régénérative.
Par exemple, en 2019, des scientifiques de l’Université de Tel-Aviv ont franchi une étape importante en créant le premier cœur imprimé en 3D au monde à partir des propres cellules d’un patient, comme le souligne un article du Times of Israel. Ce minuscule prototype, équipé de vaisseaux sanguins et de chambres, laissait entrevoir un avenir où les organes sur mesure pourraient éliminer les listes d’attente et les risques de rejet, même si son adaptation à une taille humaine fonctionnelle reste un obstacle de taille.
Aujourd’hui, le nouvel institut vise à accélérer ces efforts en intégrant l’IA pour une analyse précise des données, permettant ainsi la création de modèles prédisant la viabilité des organes ou simulant les résultats chirurgicaux. Les professionnels du secteur soulignent que cette convergence de disciplines – souvent appelée bio-convergence – pourrait permettre des avancées majeures dans l’impression de tissus viables s’intégrant parfaitement à l’organisme.
Une initiative lancée en 2023 par l’Autorité israélienne de l’innovation, qui a alloué 40 millions de shekels au financement de startups dans le domaine de la bio-convergence et des domaines connexes, a posé les bases, comme le rapporte un autre article du Times of Israel.
Ce financement a déjà stimulé des projets explorant la robotique médicale autonome, notamment des systèmes pour les chirurgies mini-invasives.
La robotique médicale, pilier essentiel de l’institut, promet d’améliorer la précision des procédures impliquant des implants imprimés en 3D. Des avancées récentes, comme celles des entreprises israéliennes Nano Dimension et Accellta, ont démontré l’impression de tissus humains en quelques mois seulement, selon CGTN America. Associés à l’analyse par l’IA, ces robots pourraient analyser de vastes ensembles de données en temps réel, optimisant ainsi la conception des organes en fonction des profils génétiques et réduisant les complications postopératoires.
Plus précisément, l’intégration de l’IA aux processus d’impression 3D transforme la création de modèles d’organes physiques pour la planification chirurgicale.
Une étude publiée dans PMC l’année dernière a souligné la capacité des algorithmes d’IA à affiner les modèles 3D pour reproduire l’anatomie spécifique du patient, remplaçant ainsi les tests animaux obsolètes par des simulations ultra-précises. Ceci est particulièrement crucial en Israël, où les questions éthiques liées à l’impression d’organes font débat depuis la découverte cardiaque de 2019, comme l’ont démontré les analyses éthiques du Times of Israel.
Sur le front de la robotique, des innovations telles que les bras robotisés souples pour l’impression 3D intra-corporelle, développés par des ingénieurs de l’UNSW Sydney en collaboration avec des équipes internationales, pourraient bientôt être adaptées dans les laboratoires israéliens. Comme détaillé dans un article de la salle de presse de l’UNSW de 2023, ces dispositifs flexibles pourraient imprimer des biomatériaux directement sur les organes, minimisant ainsi les interventions chirurgicales invasives. Des chercheurs israéliens expérimentent déjà une technologie similaire, intégrant l’IA pour garantir une impression sans erreur sur des tissus contractiles, en s’appuyant sur des études de l’Université du Minnesota citées dans Unite.AI.
Cependant, les défis sont nombreux, notamment les obstacles réglementaires et le besoin de matériaux de bioimpression évolutifs.
L’actualité sur X (anciennement Twitter) des analystes technologiques met en lumière les débats actuels sur la propriété intellectuelle dans les conceptions assistées par l’IA, les startups israéliennes, comme celles soutenues par l’Innovation Authority, étant en tête des dépôts de brevets. Un article récent de Nature décrit des imprimantes multi-matériaux avancées intégrant la vision artificielle pour la correction des erreurs, une technique dont le nouvel institut pourrait être le pionnier.
Sur le plan économique, cela permet à Israël d’attirer des milliards d’investissements, devançant potentiellement ses concurrents européens et américains.
Comme l’a souligné le président Herzog, l’institut collaborera à l’échelle internationale et partagera des ensembles de données d’IA pour accélérer le développement.
Source : Web Proo News & Israël Valley
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