Israël intensifie ses frappes contre les Houthis au Yémen

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Israël intensifie ses frappes contre les Houthis au Yémen

Dans la nuit de dimanche à lundi, l’armée israélienne a lancé une série de frappes ciblées contre des infrastructures situées sur la côte occidentale du Yémen, zones actuellement sous contrôle des Houthis. Cette opération militaire s’inscrit dans un contexte régional tendu, marqué par la montée des tensions en mer Rouge et les menaces que Tel-Aviv attribue aux groupes soutenus par l’Iran.

Selon les déclarations officielles du ministère israélien de la Défense, les frappes ont visé trois ports clés : Hodeidah, Ras Issa et Al-Salif. À cela s’ajoutent l’attaque d’une centrale électrique ainsi que celle d’un navire, le Galaxy Leader, ancré dans les eaux yéménites. L’armée israélienne affirme que ces installations étaient utilisées par les Houthis pour faciliter le transfert d’armes en provenance de l’Iran, destinées à des actions hostiles contre Israël et ses partenaires.

Un navire au cœur des tensions : le Galaxy Leader
L’un des éléments marquants de cette opération concerne le navire Galaxy Leader, que les Houthis avaient pris en otage en 2023. Ce navire, qui bat pavillon des Bahamas, est exploité par une société britannique dans laquelle un ressortissant israélien détient une participation. Selon l’armée israélienne, les Houthis y avaient installé un système radar sophistiqué, utilisé pour surveiller le trafic maritime en mer Rouge — un point stratégique pour le commerce international et la sécurité régionale.

Les forces israéliennes considèrent que cette technologie embarquée constituait une menace directe, permettant aux Houthis de repérer des cibles potentielles dans les voies maritimes cruciales, en particulier celles reliant le canal de Suez à l’océan Indien. La frappe sur ce navire entre donc dans une logique de neutralisation d’un outil militaire déguisé en navire civil.

Une réponse aux provocations maritimes
Les tensions entre Israël et les Houthis, alliés de l’Iran, ne datent pas d’hier. Toutefois, ces derniers mois, les attaques en mer Rouge se sont multipliées, affectant à la fois des navires civils et militaires. Le ministère britannique des Opérations Maritimes a d’ailleurs rapporté qu’un autre navire, le Magic Seas, avait été pris pour cible dimanche par des tirs nourris et des grenades propulsées par roquettes, provenant de huit embarcations légères.

La riposte israélienne semble donc s’inscrire dans une stratégie plus large de sécurisation des routes maritimes, vitales pour les échanges économiques, tout en affichant une volonté ferme de ne pas laisser le terrain libre aux milices soutenues par Téhéran.

Une opération sur fond de trêve à Gaza
Parallèlement à ces événements, une trêve avait été annoncée à Gaza, avec un cessez-le-feu en vigueur jusqu’à la mi-mars. Fait notable, la chaîne yéménite Al-Masirah, affiliée aux Houthis, avait précédemment présenté la libération de certains otages comme un geste en soutien à cette trêve. Pourtant, les actions en mer et les accusations israéliennes de trafic d’armes révèlent une dissociation entre discours politique et actions militaires concrètes.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a précisé que les frappes faisaient partie d’une campagne plus large visant à démanteler l’infrastructure terroriste régionale et à envoyer un signal fort aux forces hostiles.

Avec ces frappes, Israël affirme clairement sa détermination à ne pas tolérer les menaces à proximité de ses frontières ou de ses intérêts économiques. La situation en mer Rouge reste donc sous haute surveillance, alors que les équilibres géopolitiques dans la région demeurent fragiles.

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