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Initialement prévue lundi, une rencontre du Conseil de sécurité de l’ONU doit se tenir mardi 19 décembre, tandis que les appels au cessez-le-feu se multiplient de la part des pays occidentaux et arabes. Le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron doit ainsi rencontrer mardi ses homologues français et italiens, pour appeler de nouveau à « un cessez-le-feu durable », ont annoncé ses services.
Les infos à retenir
⇒ Nouvelle tentative d’accord au Conseil de sécurité de l’ONU
⇒ Une coalition internationale contre les houthistes
⇒ Le patron de la CIA et du Mossad à Doha
Nouvelle tentative d’accord au conseil de sécurité de l’ONU
Les 15 membres du conseil de sécurité de l’ONU se réunissent mardi matin dans le but de parvenir à une nouvelle résolution visant à une interruption des hostilités à Gaza et permettre l’accès de l’aide humanitaire. La réunion prévue lundi a été reportée, afin de permettre de poursuivre les négociations et éviter d’aboutir à une impasse similaire à la dernière rencontre du 8 décembre. Malgré la pression du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, les Etats-Unis alliés d’Israël avaient alors usé de leur droit de veto pour bloquer l’adoption d’une résolution appelant à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat » dans la bande de Gaza.
Cette même résolution a été adoptée la semaine dernière par l’Assemblée générale des Nations Unies, de manière non contraignante. Un projet de texte préparé par les Emirats arabes unis, obtenu dimanche par l’AFP, appelait « à une cessation urgente et durable des hostilités pour permettre un accès sans entrave de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza ».
Les Etats-Unis continueront à fournir des armes à Israël
En visite lundi en Israël, le secrétaire à la Défense américain Lloyd Austin a promis au premier ministre Benyamin Netanyahou que les Etats-Unis continueraient à « fournir à Israël l’équipement dont vous avez besoin […], y compris des munitions critiques, des véhicules tactiques et des systèmes de défense aérienne ». Il a également assuré que sa volonté de ne pas « imposer un calendrier » à Israël dans sa lutte contre le Hamas qui se poursuit depuis le 7 octobre.
Le ministre américain a également insisté sur la nécessité de « fournir une aide humanitaire accrue aux près de deux millions de personnes déplacées à Gaza ».
Une coalition internationale contre les houthistes
Les Etats-Unis ont annoncé lundi la formation d’une coalition internationale de dix pays, comprenant notamment la France, contre les attaques des rebelles houthistes du Yémen en mer Rouge. Cette déclaration fait suite à l’attaque lundi de deux nouveaux navires, que les houthistes considèrent comme « alliés d’Israël ».
La ministre française des affaires étrangères Catherine Colonna a estimé dimanche que ces attaques « ne peuvent rester sans réponse ». Plusieurs armateurs, ainsi que le géant britannique des hydrocarbures BP et le géant taïwanais du transport maritime Evergreen ont annoncé cesser leur passage dans la zone, où transite 40 % du commerce mondial.
Le chef de la CIA et du Mossad à Doha
Les chefs des services de renseignement américain et israélien sont à Doha mardi pour discuter avec le Premier ministre du Qatar de la « prochaine phase » d’un accord potentiel entre le Hamas palestinien et Israël à Gaza, a déclaré une source informée de la visite.
« Le directeur de la CIA et le directeur de l’Agence nationale israélienne de renseignement (Mossad) sont à Doha pour rencontrer le Premier ministre du Qatar, afin de consolider les progrès de l’accord de pause humanitaire prolongée et d’entamer d’autres discussions sur la prochaine phase d’un accord potentiel », a ajouté cette source à l’AFP sous couvert d’anonymat en raison du caractère sensible des discussions.
En parallèle, des tractations se poursuivent pour la mise en œuvre d’une nouvelle trêve. D’après le site d’informations Axios, le patron de la CIA, Bill Burns, a rencontré à Varsovie des responsables israéliens et qataris en vue de nouvelles négociations sur la libération d’otages. « Le Hamas est prêt à un échange de prisonniers, mais après un cessez-le-feu », a déclaré mardi un responsable du mouvement islamiste.
Les accusations d’une ONG contre Israël
Destructions considérables, déplacements massifs de civils, hôpitaux hors service, sur un territoire soumis par Israël à un siège depuis le 9 octobre : dans la bande de Gaza, la situation humanitaire reste désastreuse. L’organisation Human Rights Watch a accusé lundi Israël d’utiliser « la famine des civils comme technique de guerre […], ce qui constitue un crime de guerre ». Des accusations auxquelles le gouvernement israélien a réagi en qualifiant HRW « d’organisation antisémite et anti-israélienne ». Environ 1,9 million d’habitants, soit 85 % de la population de la bande de Gaza, ont été déplacés par la guerre.
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