Israël – Hamas : Netanyahou défend une guerre « d’une moralité sans équivalent »

Vues:

Date:

La guerre au Proche-Orient ravive également les tensions à la frontière entre le Liban et Israël, théâtre quasi-quotidien d’échanges de tirs entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais, mouvement proche de l’Iran et qui soutient le Hamas. Dans l’est de la Syrie, au moins 23 combattants affiliés à l’Iran – cinq Syriens, quatre membres du Hezbollah libanais, six Irakiens et huit Iraniens – ont été tués samedi dans des raids « probablement israéliens ».

Publicité

Les infos à retenir

⇒ Benyamin Netanyahou défend une guerre « d’une moralité sans équivalent »

⇒ Les médiateurs internationaux, menés par le Qatar et l’Egypte, poursuivent leurs efforts en vue d’une nouvelle pause dans les combats

⇒ L’armée américaine dit avoir coulé trois navires Houthis en mer Rouge

Netanyahou défend une guerre « d’une moralité sans équivalent »

Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a affirmé ce dimanche 31 décembre que la guerre menée par l’armée israélienne dans la bande de Gaza était « d’une moralité sans équivalent », en réagissant aux accusations d' »actes de génocide » portées par l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice (CIJ). « Nous continuerons notre guerre défensive, dont la justice et la moralité sont sans équivalent », a-t-il déclaré à l’ouverture d’une réunion de son gouvernement, ajoutant que l’armée israélienne agit « de la manière la plus morale possible » dans la bande de Gaza.

L’armée américaine dit avoir coulé trois navires Houthis

Des hélicoptères de la marine américaine ont coulé trois bateaux des rebelles Houthis du Yémen, qui avaient attaqué un porte-conteneurs en mer Rouge, a annoncé l’armée ce dimanche. Après des tirs houthis visant des hélicoptères américains, ces derniers « ont riposté en état de légitime défense, coulant trois des quatre petits navires, et tuant les équipages », a indiqué le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) dans un communiqué, précisant que le quatrième bateau avait « fui la zone ».

LIRE AUSSI : Attaques de rebelles houthistes en mer Rouge : pourquoi la France est en première ligne

La marine américaine, a précisé le Centcom, répondait à une demande d’assistance du Maersk Hangzhou, un porte-conteneurs battant pavillon de Singapour, appartenant au Danemark et exploité par ce pays, qui avait signalé avoir été attaqué pour la deuxième fois en 24 heures alors qu’il naviguait en mer Rouge. Le navire avait auparavant été visé par deux missiles balistiques lancés depuis le territoire yéménite contrôlé par les Houthis, que l’armée américaine avait abattus.

Juste après l’annonce américaine, la compagnie danoise Maersk a annoncé suspendre le passage de ses navires pendant 48 heures en mer Rouge.

L’année s’achève sans répit pour les civils à Gaza, « épuisés » par les bombardements

En ces dernières heures de l’année 2023, les raids aériens, les tirs d’artillerie et les combats au sol ne connaissent aucun répit dans la bande de Gaza, au grand désarroi d’une population palestinienne « épuisée ». Au cours de la nuit, le ministère de la Santé du Hamas a fait état de nombreux morts dans des frappes à Al-Mughazi et à Al-Zawayda (centre) qui s’ajouteront aux 21 672 personnes, en majorité des femmes et des mineurs, déjà tuées à Gaza depuis le début de la guerre – des chiffres invérifiables de source indépendante.

LIRE AUSSI : Guerre Israël – Hamas : ce qui attend le Proche-Orient en cinq scénarios

« Nous espérions que l’année 2024 arrive sous de meilleurs auspices et que nous puissions célébrer le Nouvel An, chez nous, en famille. Mais la situation est difficile », lance Mahmoud Abou Shahma, 33 ans, dans un camp de déplacés à Rafah, à la pointe sud de la bande de Gaza. « Nous espérons la fin de la guerre et que nous pourrons retourner chez nous vivre paisiblement », ajoute l’homme originaire de Khan Younès, principale ville du sud de la bande de Gaza et nouvel épicentre de la guerre entre Israël et le Hamas.

Négociations pour une nouvelle trêve

En parallèle, les médiateurs internationaux, menés par le Qatar et l’Egypte, poursuivent leurs efforts en vue d’une nouvelle pause dans les combats, après la trêve d’une semaine obtenue fin novembre. Selon les sites américain Axios et israélien Ynet, le Qatar a indiqué à Israël que le Hamas acceptait le principe d’une reprise de pourparlers en vue de la libération de plus de 40 otages en échange d’un cessez-le-feu pouvant s’étendre jusqu’à un mois.

LIRE AUSSI : Massacre du 7 octobre : « L’attaque du Hamas aurait pu être évitée, il y avait assez d’informations »

Une délégation du Hamas, mouvement classé terroriste par l’Union Européenne, les Etats-Unis et Israël notamment, est arrivée vendredi au Caire pour transmettre « la réponse des factions palestiniennes » à un plan égyptien prévoyant la libération d’otages et une pause dans les affrontements. Cette réponse sera donnée « dans les prochains jours », a affirmé dans un communiqué Muhammad al-Hindi, secrétaire général adjoint du Djihad islamique, un groupe armé combattant aux côtés du Hamas.

Interrogé samedi soir, Benyamin Netanyahou est resté évasif sur ces tractations de coulisses. « Le Hamas posait toute une série d’ultimatums que nous avons rejetés […]. Nous voyons un changement (mais) je ne veux pas créer d’attente », a-t-il déclaré en assurant que « la guerre va continuer pendant plusieurs mois ».

Manifestation à Tel-Aviv pour la libération des otages

Alors qu’une centaine d’otages israéliens sont toujours retenus dans la bande de Gaza, plus d’un millier de personnes ont manifesté à Tel-Aviv en soutien des captifs et de leurs proches, scandant « ramenez-les à la maison ! ». « J’essaie d’être optimiste. J’essaie vraiment d’être optimiste. J’espère qu’il y aura un autre accord, même partiel, ou que des informations seront publiées. J’essaie de m’accrocher à chaque brin d’espoir », a déclaré sur place Nir Shafran, 45 ans.

LIRE AUSSI : Guerre Israël-Hamas : ce que les otages libérés racontent de leur captivité à Gaza

Gal Gilboa-Dalal reste, lui, traumatisé par ce 7 octobre. Il s’était rendu avec son frère Guy dans une rave party prise d’assaut par des commandos du Hamas. « J’y étais avec lui et il a été emmené à la minute où je n’étais pas avec lui. J’y suis allé avec lui et je suis revenu sans lui et c’est comme si le temps s’était arrêté depuis. J’attends qu’il revienne. Chaque jour est un enfer », dit-il en marge de la manifestation à Tel-Aviv.

Tensions au Liban et en Syrie

La guerre à Gaza a également ravivé les tensions à la frontière entre le Liban et Israël, théâtre quasi-quotidien depuis le 7 octobre d’échanges de tirs entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais, mouvement proche de l’Iran et qui soutient le Hamas.

LIRE AUSSI : Guerre Israël – Hamas : le scénario d’un embrasement régional

Israël a dit avoir multiplié samedi les frappes contre des « positions » du Hezbollah qui lui a annoncé la mort de quatre de ses combattants « sur la route de Jérusalem », terme employé pour désigner ses membres tombés depuis le 7 octobre. « Nous frappons fort contre le Hezbollah […] et si le Hezbollah veut étendre la guerre, il encaissera des coups comme jamais, et l’Iran aussi », a prévenu samedi soir Benyamin Netanyahou.

Dans l’est de la Syrie, au moins 23 combattants affiliés à l’Iran – cinq Syriens, quatre membres du Hezbollah libanais, six Irakiens et huit Iraniens – ont été tués samedi dans des raids « probablement israéliens », selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

La source de cet article se trouve sur ce site

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

PARTAGER:

spot_imgspot_img