Israël fixe une date limite au Hamas concernant l’accord sur les otages
Accord sur les otages : Israël pose un ultimatum au Hamas
Israël hausse le ton et fixe une date limite au Hamas pour parvenir à un accord sur la libération des otages retenus à Gaza. Selon un haut responsable de la défense, l’État hébreu est prêt à lancer une nouvelle offensive militaire, baptisée « Chariots de Gideon », si aucun compromis n’est trouvé d’ici à la visite du président américain Donald Trump au Moyen-Orient, prévue la semaine prochaine.
Cette déclaration fait suite à une décision du cabinet de sécurité israélien, qui a donné son feu vert pour une opération élargie dans l’enclave palestinienne. Il s’agit là d’un avertissement clair adressé au Hamas, alors que la diplomatie semble piétiner.
Une dernière chance avant l’escalade
Selon les autorités israéliennes, la venue de Donald Trump représente une « fenêtre d’opportunité » pour finaliser un accord, en s’appuyant notamment sur la dernière proposition de cessez-le-feu soumise par l’envoyé spécial américain Steve Wikoff. Ce plan reste à l’étude, mais s’il venait à être rejeté par le Hamas, l’alternative serait militaire.
« Si aucun accord sur les otages n’est conclu, l’opération ‘Chariots de Gideon’ commencera avec force et se poursuivra jusqu’à l’atteinte de tous ses objectifs », a affirmé ce responsable israélien. Le ton est donné : patience et diplomatie ont leurs limites.
Cette potentielle opération viserait à accentuer la pression sur le Hamas, déjà affaibli par les précédentes campagnes militaires, tout en capitalisant sur le soutien américain, renforcé depuis le retour de Trump à la présidence.
Une visite diplomatique à fort enjeu
Le déplacement du président Trump au Moyen-Orient, son premier depuis sa réélection, est perçu comme stratégique. Il vise à renforcer les relations économiques et sécuritaires entre les États-Unis et les puissances du Golfe, tout en redéfinissant la posture américaine dans la région.
Ce sommet est vu comme un moment propice à des avancées diplomatiques, tant sur le plan sécuritaire qu’économique. Washington pourrait jouer un rôle d’arbitre entre Israël et les médiateurs régionaux, notamment l’Égypte et le Qatar, engagés dans les discussions sur les otages.
La rue israélienne fait pression
La tension ne se limite pas aux coulisses diplomatiques. En Israël, la population exprime un mécontentement croissant face à l’impasse des négociations. Samedi soir, plusieurs dizaines de milliers de manifestants sont descendus dans les rues de Tel-Aviv et d’autres villes du pays pour exiger un accord immédiat qui permettrait le retour des 59 otages encore détenus dans la bande de Gaza, 575 jours après les attaques sanglantes perpétrées par le Hamas le 7 octobre 2023.
Cette mobilisation traduit l’impatience de l’opinion publique et la pression qui pèse sur le gouvernement de Benjamin Netanyahou, déjà confronté à des critiques sur sa gestion du conflit et de la crise humanitaire dans l’enclave palestinienne.
Des négociations au point mort
Sur le front diplomatique, les perspectives restent incertaines. Des sources égyptiennes proches du dossier ont récemment affirmé que les discussions étaient au point mort, accusant Israël d’être revenu sur certains éléments de l’accord initialement négocié.
Un haut responsable égyptien, cité par le journal Al Akhbar – affilié au Hezbollah –, a déclaré que « rien de nouveau » n’était sur la table, suggérant un blocage complet entre les deux camps. Ce constat pessimiste s’ajoute aux déclarations de la chaîne saoudienne Al-Arabiya, selon lesquelles Israël aurait annulé des engagements préalablement pris.
Une semaine décisive
Alors que la diplomatie semble vaciller, les prochains jours s’annoncent cruciaux. La visite présidentielle américaine pourrait débloquer la situation — ou, à défaut, donner le feu vert à une nouvelle phase militaire. Dans ce contexte tendu, l’ultimatum israélien laisse peu de place à l’hésitation du Hamas.
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