Israël exclu d’un grand salon du tourisme en Italie
Le salon international du tourisme TTG Travel Experience à Rimini, prévu du 8 au 10 octobre, ne comptera finalement pas de stand israélien cette année. La décision a été officiellement annoncée après qu’une lettre des autorités locales ait estimé que les conditions de participation d’Israël « avaient cessé de s’appliquer ». Cette mesure suit des pressions politiques de la part de la mairie de Rimini et de la région d’Émilie-Romagne, qui jugent inopportun que le pays soit représenté dans un tel événement en pleine guerre à Gaza.
Le maire de Rimini, Jamil Sadegholvaad, accompagné du Président régional Michele De Pascale, a adressé une lettre au président de l’Italian Exhibition Group (IEG), organisateur du TTG, appelant à la suppression du stand israélien. Ils estiment que promouvoir Israël dans un contexte où le conflit fait rage revient à présenter comme une destination touristique des lieux affectés par la guerre, le terrorisme ou la mort, ce qui serait « moralement et éthiquement inacceptable ».
Selon l’organisation du salon, la décision fait suite aux déclarations de la municipalité de Rimini et de la région, et à la couverture médiatique, expliquant que « les conditions de participation israélienne avaient disparu ». Israël, de son côté, réagit vivement, dénonçant une démarche à connotation politique, qui pourrait nuire tant à son image qu’aux échanges culturels, commerciaux et touristiques. Le pays affirme que cette exclusion sert la stratégie de propagande du Hamas.
La décision locale italienne s’inscrit dans un contexte plus large de tensions sur la scène internationale : des responsables de droit, des organisations civiles et certains gouvernements s’interrogent sur la frontière entre liberté d’expression, solidarité internationale et respect des principes diplomatiques. Le salon TTG, très influent dans le secteur du tourisme, attire habituellement des exposants du monde entier, et cette exclusion marque une rupture notable dans ses traditions d’ouverture.
L’ambassadeur d’Israël en Italie, Yonatan Peled, a qualifié cette décision d’« intervention idéologique », la jugeant détournée à des fins de propagande électorale. Il a averti que de telles exclusions peuvent alimenter les tensions et risquent d’accroître les sentiments d’antisémitisme. Il insiste sur la nécessité de préserver les liens culturels, religieux et économiques entre nations, même en temps de conflit.
Parmi les réactions politiques italiennes, certains ministres et responsables défendant le tourisme affirment que cet événement doit incarner un pont de dialogue plutôt qu’un champ de confrontation. Ils se demandent si le boycott d’un pays entier dans un salon professionnel ne compromet pas la notion même de tourisme comme vecteur de paix. D’autres soutiennent qu’il s’agit de faire entendre une voix solidaire avec les victimes du conflit, dans un moment où les regards internationaux sont tournés vers Gaza.
Cette mesure pourrait avoir des conséquences économiques pour le secteur touristique israélien, mais aussi diplomatiques, dans la mesure où elle fait entrer sur le terrain des salons professionnels des décisions politiques assumées. À l’approche de l’événement, nombre d’observateurs se demandent si cette exclusion sera suivie d’actions similaires ailleurs, ou si elle restera une mesure isolée, symbolique mais potentiellement lourde de sens.
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L’ Italie aux côtés des islamistes tout comme la France.
Les Italiens deviennent aussi c. que les Espagnols. Décidément c’est contagieux la bêtise.