Les liens turco-syriens se sont resserrés récemment. Une source des services de renseignement occidentaux avait précédemment confié au Washington Post que la Turquie souhaite devenir le fournisseur de la défense aérienne syrienne.
Une amorce de discussion pour créer les moyens d’éviter les frictions
Selon la source, les deux pays cherchent à « établir un mécanisme similaire à celui qui existait avec la Russie » sous le règne de Bachar el-Assad en Syrie. La source a souligné que ce mécanisme avait permis d’éviter par le passé des frictions inutiles entre Moscou et Jérusalem.
Les discussions entre les deux pays sont à un stade préliminaire, a ajouté la source.
Les commentaires de la source font suite aux déclarations publiques du ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, mercredi, selon lesquelles Israël et la Turquie avaient tenu des discussions visant à apaiser les tensions. « Nous n’avons aucune intention d’affronter un quelconque pays en Syrie, y compris Israël », a déclaré le ministre des Affaires étrangères dans des propos accordés à CNN Türk, filiale turque de CNN.
Ces développements font suite aux récentes attaques israéliennes sur plusieurs bases militaires en territoire syrien , dans ce que les médias décrivent comme un message adressé à la Turquie contre toute tentative d’établir des bases permanentes dans le pays.
La Turquie avait l’intention d’installer une base de drones sur la base militaire syrienne T4 et de servir de « parapluie aérien » au pays, ce qui aurait restreint les opérations israéliennes dans le ciel syrien.
Une première tranche de dissuasion suffira t-elle à calmer les Islamistes turcs ?
De plus, mercredi, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré aux ministres du cabinet de sécurité qu’Israël ne cherchait pas de confrontation avec la Turquie, mais a ajouté : « Nous n’hésiterons pas à agir si nécessaire pour nous défendre. »
Netanyahu a également déclaré aux ministres qu’il demanderait l’aide du président américain Donald Trump si nécessaire, compte tenu de ses relations étroites avec le président turc Recep Tayyip Erdogan.
L’Azerbaïdjan joue un rôle de médiateur dans les récents pourparlers
En outre, l’Azerbaïdjan a joué un rôle de médiateur dans les récents pourparlers entre Israël et la Turquie, a révélé mercredi le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev dans un discours à Bakou.
« Les deux pays sont des amis proches de l’Azerbaïdjan. Nous sommes alliés avec la Turquie, et Israël est un État ami de l’Azerbaïdjan. Nous avons prouvé cette amitié mutuelle au fil des ans dans les moments difficiles pour nous deux. Par conséquent, ces tensions entre les deux pays sont très préoccupantes et nous préoccupent », a déclaré le président azerbaïdjanais.
Aliyev souligne la méfiance très élevée d’Israël à l’endroit du serpent turc
Aliyev a ajouté que la médiation de l’Azerbaïdjan a conduit à la fin d’une longue période de tension entre Israël et la Turquie, marquée par la visite officielle du président Isaac Herzog en Turquie en 2022 – et qu’ils tentent maintenant d’obtenir le même résultat.
« C’est toujours dommageable que des amis entretiennent de mauvaises relations ; c’est mauvais pour eux, mauvais pour nous et mauvais pour le monde. Je crois que malgré les inquiétudes légitimes et le niveau relativement élevé de méfiance, il est encore possible de trouver une base de normalisation et des domaines d’intérêt mutuel. »
Parmi eux, le règlement du conflit Azerbaïdjan-Arménie au Karabagh, mais aussi les intérêts mutuels dans la Corne de l’Afrique, menacée par les Houtis.
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