Israël conservera sa liberté d’action partout à Gaza

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Israël maintiendra sa liberté d’action à Gaza, selon le général Avivi

Alors qu’Israël s’apprête à réduire son empreinte militaire à Gaza, le général de brigade (réserviste) Amir Avivi affirme que l’État hébreu conservera sa liberté d’action sur tout le territoire palestinien malgré un retrait partiel. Selon lui, l’accord de libération des otages ne contraint en rien la mission stratégique israélienne de démilitarisation du Hamas et de la bande de Gaza.

Même si Israël prévoit de rendre environ 53 % de la zone qu’il contrôle actuellement, Avivi insiste : « La guerre n’est pas terminée. Israël conservera sa liberté d’action partout à Gaza pour déjouer toute attaque terroriste. » Il confirme que la démilitarisation du Hamas ne fait que commencer, et qu’un retrait n’impliquera pas un désengagement total sur le terrain. Le gouvernement devrait approuver prochainement le retrait des forces à une ligne négociée, laissant environ 27 % du territoire encore sous contrôle direct, selon des sources non confirmées.

Le général Avivi décrit la carte prévue comme une version proche de la « ligne jaune » proposée publiquement par l’ancien président américain. Dans cette perspective, Israël évacuerait les zones habitées telles que la ville de Gaza, pour libérer le passage aux otages et à leurs corps, tout en gardant les axes stratégiques majeurs et des positions de visibilité. L’idée est que certains habitants puissent quitter Gaza, puis éventuellement y revenir, sous supervision, tandis que l’armée israélienne resterait une présence forte dans les zones jugées clés.

Avivi souligne que l’accord ne touche qu’à l’échange d’otages contre certaines libertés pour les factions hostiles, tout en ne restreignant en rien l’arsenal militaire israélien : « Cet accord ne limite en aucune façon l’armée dans sa mission de démilitarisation du Hamas et de la bande de Gaza. » Il va jusqu’à suggérer qu’une fois les otages rendus, le Hamas sera dans une position de faiblesse quasi absolue : sans défense, contraint de reconnaître la défaite. Il compare ce moment à la conférence de Yalta de 1945, où les puissances alliées ont anticipé la fin de la Seconde Guerre mondiale et défini la géopolitique de l’après-guerre.

Selon Avivi, l’accord a été construit avec la complicité ou la compréhension tacite de la Turquie, de l’Égypte et du Qatar, partis qui ont reconnu, de facto, la défaite du Hamas. Il affirme que ces acteurs ont facilité les négociations afin, soit d’accepter un démantèlement complet du groupe terroriste, soit de permettre une restructuration interne marginalisée. Parmi les hypothèses évoquées figure une émergence de clans gazaouis concurrents, que l’armée israélienne pourrait protéger ou coopérer avec eux pour affaiblir davantage le Hamas.

Parallèlement, Yossi Kuperwasser, ancien dirigeant de l’Institut de stratégie et de sécurité de Jérusalem, note que certains axes de Gaza resteront sous contrôle israélien, tout en annonçant que les voies essentielles seront maintenues sous domination sécuritaire. Il rappelle l’équilibre délicat entre cessions de terrain et maintien de la pression militaire, pour garantir que le retrait ne soit pas perçu comme un abandon. Sur le plan des populations, Kuperwasser espère que les habitants du sud d’Israël, déjà de retour, continueront de vivre en sécurité, et que le cessez-le-feu — s’il tient — aidera à stabiliser la situation.

Kuperwasser anticipe des tirs sporadiques de roquettes, mais juge peu probable une escalade majeure dans les semaines qui suivent, affirmant que « tout le monde en a besoin » d’une trêve calme. Il met cependant en garde : « C’est le moment de célébrer, mais nous devons rester vigilants et prêts à faire face à toute nouvelle évolution. »

Sur la portée politique, Kuperwasser reconnaît que l’optimisme du président Trump peut paraître excessif, mais estime qu’il a su catalyser un dessein diplomatique crédible pour Gaza. Il appelle à transformer les paroles en actions, pour un redressement stratégique au Moyen-Orient et pour que les résultats permettent de façonner une paix durable — sous l’égide d’Israël et de ses alliés.

L’équilibre que construisent les lignes de retrait n’est pas un compromis de faiblesse, mais une démarche calculée — Israël préserve sa liberté d’action, maintient une pression stratégique, et reprend l’initiative. Le retrait partiel ne sera pas une reddition, mais une étape vers l’affaiblissement définitif du Hamas. Tandis que les otages reviennent, l’armée et l’État hébreu doivent rester vigilants, préserver leur supériorité et engager une reconstruction à la hauteur du défi. Israël ne lâchera pas sa souveraineté ni sa promesse de sécurité à ses citoyens.

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