Israël confirme 22 colonies en Cisjordanie
Le gouvernement israélien a validé la création de 22 nouvelles colonies en Cisjordanie. Cette annonce intervient alors que le pays est en pleine confrontation armée avec le Hamas dans la bande de Gaza, et alors que les pressions internationales s’intensifient pour relancer les discussions autour d’un État palestinien.
L’approbation des nouveaux avant-postes est le fruit d’une initiative conjointe entre le ministre de la Défense, Israël Katz, et le ministre des Finances, Bezalel Smotrich. Tous deux membres influents de la coalition gouvernementale, ils ont affirmé leur volonté de consolider la présence israélienne dans les territoires disputés, malgré les objections d’une partie de la communauté internationale.
Une expansion dans un contexte tendu
Cette mesure d’expansion coloniale se déroule dans un climat marqué par des hostilités persistantes entre Israël et le Hamas, conflit qui a repris une intensité notable depuis octobre dernier. Alors que les combats se poursuivent à Gaza, l’armée israélienne mène également des opérations de grande ampleur dans certaines zones de la Cisjordanie, notamment dans le nord du territoire, où les tensions avec des groupes armés palestiniens sont récurrentes.
Les autorités israéliennes justifient cette nouvelle vague de reconnaissance d’avant-postes, souvent installés sans autorisation officielle dans un premier temps, par la nécessité de renforcer la sécurité des populations israéliennes installées dans ces zones. Selon les partisans de cette politique, il s’agit d’une réponse stratégique face aux menaces sécuritaires et à la montée de l’instabilité dans la région.
Pressions internationales et sommet imminent
Cette décision survient alors que les initiatives diplomatiques autour de la reconnaissance d’un État palestinien reprennent de la vigueur. Un sommet entre la France et l’Arabie saoudite est prévu prochainement, avec à l’ordre du jour la question de la souveraineté palestinienne. Plusieurs pays européens se sont également montrés favorables à une reconnaissance formelle d’un État palestinien dans les frontières de 1967, incluant la Cisjordanie et Jérusalem-Est.
Dans ce contexte, la légalisation de nouvelles colonies israéliennes pourrait être perçue comme un défi aux efforts diplomatiques en cours. De nombreux observateurs estiment qu’une telle démarche complique davantage la perspective d’une solution à deux États, longtemps soutenue par une partie de la communauté internationale comme issue au conflit israélo-palestinien.
Des avant-postes contestés
Les 22 sites concernés étaient jusqu’à présent considérés comme des implantations non reconnues, parfois qualifiées de « sauvages ». Leur régularisation par l’État israélien leur confère désormais un statut légal et ouvre la voie à un soutien public en termes d’infrastructures et de sécurité. Ce processus de légitimation d’avant-postes, initié depuis plusieurs années, est vivement critiqué par les Palestiniens, qui y voient une politique de colonisation illégale contraire au droit international.
De son côté, le gouvernement israélien avance que ces mesures répondent à des besoins sécuritaires et démographiques. Il affirme également que de nombreuses familles vivent dans ces implantations depuis longtemps et que leur reconnaissance permettrait de garantir leurs droits et conditions de vie.
Un équilibre géopolitique délicat
La décision pourrait aussi avoir des répercussions internes. Si elle satisfait les électeurs de la droite nationaliste et religieuse, elle risque de créer de nouvelles tensions avec les partenaires d’Israël, notamment les États-Unis et l’Union européenne, qui continuent de considérer les colonies comme un obstacle à la paix. Le calendrier de cette annonce, en plein conflit armé et à la veille d’un sommet diplomatique crucial, suscite également des interrogations sur les intentions politiques du gouvernement israélien.
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