Israël accepte le nouveau plan Witkoff
Dans une déclaration attendue, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a affirmé que son gouvernement acceptait le nouveau plan américain, connu sous le nom de « plan Witkoff ». Ce plan vise à parvenir à un accord progressif pour la libération des otages détenus par le Hamas et à instaurer un cessez-le-feu temporaire, dans l’espoir d’ouvrir la voie à une résolution plus durable du conflit à Gaza.
Une réunion marquante avec les familles
Jeudi, Netanyahou a rencontré les familles des victimes d’enlèvement, tombées lors des combats ou toujours portées disparues, pour leur faire part de la décision israélienne. Lors de cet échange, décrit comme sobre et respectueux par les participants, le Premier ministre a réitéré que l’État hébreu ne se retirerait pas de Gaza tant que chaque otage, vivant ou mort, n’aurait pas été retrouvé.
Les familles ont interrogé les autorités sur les critères de sélection des otages concernés par l’accord. À ce stade, aucune décision concrète n’a été arrêtée. Les représentants de l’État ont assuré que, sur le plan symbolique et national, chaque otage possède la même valeur. Plusieurs proches ont exprimé leur soulagement de pouvoir enfin obtenir des réponses, même partielles, après une longue période de silence.
Une position israélienne ferme
Si Israël se dit prêt à engager la mise en œuvre du plan Witkoff, Netanyahou a toutefois exprimé un scepticisme marqué sur la volonté réelle du Hamas de libérer l’ensemble des otages. Il a affirmé que les opérations militaires se poursuivraient si toutes les personnes détenues n’étaient pas relâchées, et que la présence israélienne dans la bande de Gaza serait maintenue aussi longtemps que nécessaire.
Le Hamas dans une impasse
Pour la première fois, le Hamas a réagi officiellement à cette nouvelle proposition. Par le biais d’un communiqué relayé par des médiateurs, l’organisation a indiqué qu’elle étudiait le texte avec « sérieux » et dans une optique de protection des intérêts du peuple palestinien. Elle évoque la possibilité d’un cessez-le-feu durable, bien que le document proposé n’en garantisse pas la mise en œuvre immédiate.
Selon plusieurs sources, le Hamas se trouve dans une situation délicate. Un rejet frontal du plan pourrait être interprété comme une confrontation directe avec l’administration américaine et son envoyé spécial, Witkoff, ce qui offrirait un prétexte légitime à Israël pour intensifier ses opérations militaires à Gaza. À l’inverse, une acceptation du plan – qui ne comprend pas d’engagement clair pour une fin définitive de la guerre – risquerait d’être mal perçue par la base militante du mouvement.
Le point de friction majeur réside dans une clause où l’ancien président Donald Trump, très impliqué dans l’élaboration du plan, s’engage à « œuvrer » à une fin des hostilités – formulation qui laisse une large marge d’interprétation.
Les contours du plan Witkoff
Le plan prévoit, dans une première phase :
– La libération de cinq otages vivants dès le premier jour.
– Cinq autres au septième jour.
– La libération de 18 prisonniers israéliens détenus par le Hamas, en deux étapes durant la première semaine.
– Un cessez-le-feu d’une durée de 60 jours, période durant laquelle des négociations plus approfondies sur la fin de la guerre pourraient avoir lieu.
En échange, l’accord prévoit :
– La libération de 125 prisonniers palestiniens condamnés à la perpétuité.
– La remise en liberté de 1 111 détenus arrêtés après les événements du 7 octobre.
– Le transfert de 180 corps de Palestiniens décédés, détenus par Israël.
Selon une source politique israélienne, certaines affirmations circulant dans les médias ont été démenties : le plan ne précise ni une nouvelle ligne de front pour les troupes israéliennes, ni les mécanismes de distribution de l’aide humanitaire pendant le cessez-le-feu.
Un fragile espoir diplomatique
L’annonce d’Israël de se conformer au plan Witkoff marque une évolution significative dans la dynamique du conflit, mais le scepticisme demeure. Le Hamas, toujours silencieux sur l’issue de sa réflexion, pourrait influer fortement sur la suite des événements. Les prochaines heures, voire les prochains jours, seront décisifs pour savoir si ce plan peut ouvrir une nouvelle phase de négociation ou relancer les tensions sur le terrain.
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