Les KC-46 peuvent être achetés grâce à l’aide militaire américaine annuelle de 3,8 milliards de dollars alors qu’une solution IAI nécessiterait des fonds issus du budget israélien
i24NEWS
Israël revoit sa stratégie en matière de ravitaillement aérien à long rayon d’action, un enjeu crucial pour ses opérations militaires en Iran, au Yémen ou au-delà. Alors que l’armée de l’air pousse pour l’achat rapide de deux nouveaux ravitailleurs KC-46 auprès de Boeing, Israël Aerospace Industries (IAI) tente de revenir dans la course en proposant une alternative locale basée sur la conversion d’avions civils 767.
Trois ans après la signature d’un contrat de 930 millions de dollars pour quatre KC-46 américains — dont le premier exemplaire est attendu début 2026 —, l’armée israélienne souhaite élargir sa flotte et remplacer ses six ravitailleurs vieillissants, des Boeing 707 modifiés par IAI dans les années 1970. Ces avions, surnommés “Ram”, ont joué un rôle décisif dans les récentes opérations lointaines de Tsahal, notamment lors de la campagne intensive contre l’Iran.
Mais le projet d’une flotte entièrement américaine menace de marginaliser IAI dans ce domaine stratégique. L’entreprise, qui a acquis une expertise reconnue dans la conversion de Boeing 767, redoute une perte de savoir-faire national. Elle propose donc de fournir une partie des nouveaux ravitailleurs, estimant que ses appareils convertis offriraient les mêmes capacités que les KC-46, sans exiger d’infrastructure spécifique supplémentaire.
Le ministre de la Défense Israël Katz, a récemment visité un site d’IAI, où il a été sollicité pour soutenir cette option locale. Une décision qui interviendrait dans un contexte politique sensible : depuis la guerre du 7 octobre 2023, Israël a renforcé sa politique d’indépendance industrielle face aux restrictions croissantes sur les exportations d’armement.
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