Iran-États-Unis : une diplomatie du stylo plume
par Amir Taheri
Pour Obama, donner le feu vert final [à l’accord JCPOA avec l’Iran] a été d’autant plus facile que l’« accord » que Chatham House a décrit comme historique était un « accord non papier » qui signifiait que personne n’avait besoin de signer quoi que ce soit ; agiter l’ombre d’un stylo-plume suffisait.
Les mollahs savaient que l’« accord » rédigé par Obama n’aurait aucun impact sur leurs ambitieux projets d’étendre leur empire théo-idéologique aussi loin que possible, à condition de ne pas se heurter à un obstacle majeur. Ils savaient également qu’Obama ne pouvait ni ne voulait lever les sanctions imposées par les Nations Unies, les États-Unis et l’Union européenne.
Téhéran a réussi à réduire toute la question à celle du degré d’enrichissement de l’uranium que l’Iran serait autorisé à conserver.
Tant que Trump ne citera pas de vrais problèmes, comme les centrifugeuses iraniennes, l’exportation de la révolution, la promotion du terrorisme, la prise d’otages, le financement de ce qui reste des groupes terroristes à travers le monde, l’envoi de drones en Russie et de pétrole à prix réduit en Chine, les mollahs continueront à jouer le jeu de l’enrichissement de l’uranium dont ils n’ont pas besoin.
Amir Taheri a été rédacteur en chef exécutif du quotidien Kayhan en Iran de 1972 à 1979. Il a travaillé ou écrit pour d’innombrables publications, publié onze livres et est chroniqueur pour Asharq Al-Awsat depuis 1987.
Source:/www.gatestoneinstitute.org
Sur la photo : une combinaison de photos montrant l’envoyé du président Donald Trump, Steve Witkoff (à gauche), et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Aragchi. (Photos d’Evelyn Hockstein et Amer Hilabi/AFP via Getty Images)
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