SPECIAL ISRAELVALLEY. La véritable question n’est plus de savoir si la corruption existe en France et en Israël, mais bien de la quantifier, de mesurer son évolution et de la comparer à celle des autres pays. Le degré de corruption dans les administrations publiques et la classe politique peut s’appréhender à travers l’indice de perception de la corruption de l’ONG Transparency International. Les scores varient de 0 (fortement corrompu) à 100 (très peu corrompu).Israël se retrouve à la 30 ème place dans le dernier indice publié.
La corruption en Israël est un problème légitime et de nombreuses enquêtes ont été menées sur des allégations de trafic d’influence et de pots-de-vin. L’Indice de perception de la corruption 2024 de Transparency International, qui a évalué 180 pays sur une échelle allant de 0 (« très corrompu ») à 100 (« très intègre »), a attribué à Israël un score de 64.
La principale législation anti-corruption promulguée en Israël est la loi pénale 5737-1977 (« la loi pénale ») et la loi sur l’interdiction du blanchiment d’argent 5760-2000 (« la loi anti-blanchiment d’argent ») .
SELON XERFI : « Aux côtés de l’Autriche et de Taïwan, la France se situe à la 25ème place sur 180 pays analysés, avec un score de 67. Parmi les meilleurs élèves, majoritairement des pays du nord de l’Europe, Danemark en tête. En bas du classement, des pays en proie aux conflits et à des gouvernances autocratiques tels que le Yémen, la Syrie, le Venezuela, la Somalie et le Soudan du Sud. À priori, pas de quoi rougir pour la France. Si ce n’est que l’Hexagone dégringole. Il se situe désormais en dessous de la moyenne des pays catégorisés comme « pleinement démocratiques » et a perdu 5 places dans le classement mondial en une année, un record.
Une vision globale, mais imparfaite
L’indice global de corruption publié par GRP, une société suisse, se veut plus exhaustif. Il évalue l’exposition des pays aux risques de corruption publique, privée et autres crimes en col blanc. Les scores des pays sont présentés sur une échelle de 0 (risque le plus faible) à 100 (risque le plus élevé). La France se classe 17ème sur 196 pays, derrière le Canada. Encore une fois, les pays d’Europe du Nord dominent le classement, tandis que la Corée du Nord et la Syrie restent aux dernières positions. L’analyse de ces indices donne toutefois une vision trop macroscopique. Les statistiques de l’Agence française anticorruption apportent des détails supplémentaires : près de 950 infractions d’atteintes à la probité ont été constatées en 2024, en hausse de plus de 50% sur les 8 dernières années.
Détails sur les types d’infractions
La corruption, stricto sensu, représente près du tiers des infractions identifiées, avec une majorité de cas de corruption active, définie comme le fait pour une personne de rémunérer l’accomplissement ou le non-accomplissement d’une action par un agent compétent. Autre caractéristique, la corruption est beaucoup plus présente dans le secteur public, peut-être parce que plus traçable ou investiguée. La corruption est aussi l’infraction qui a le plus progressé ces 8 dernières années, tant en pourcentage qu’en valeurs absolues. Le détournement de biens ou de fonds publics et la prise illégale d’intérêts (c’est-à-dire le fait de participer à un processus décisionnel tout en détenant un intérêt privé susceptible d’orienter la décision) constituent les 2ème et 3ème infractions, avec une explosion du nombre de cas concernant cette dernière.
Les autres formes d’atteintes à la probité, telles que le favoritisme, le recel, le trafic d’influence et la concussion (perception d’une somme non due par un agent public), s’ajoutent à cette liste. La cartographie des infractions affine le diagnostic. Rapportées à la population, elles se concentrent dans les territoires ultramarins et en Corse, avec environ 6 infractions pour 100 000 habitants, contre une moyenne nationale de 1.
La recherche de transparence
En métropole, elles sont davantage présentes dans l’Est et le Sud, à l’exception de l’Île-de-France, en particulier Paris, qui centralise de nombreuses institutions gouvernementales, sièges sociaux d’entreprises et organisations internationales propices aux dérives. Le tableau n’est pas glorieux, et la France est sur une pente dangereuse… Mais c’est aussi le fait que l’on cherche plus, et en la matière, plus on cherche, plus on trouve ».
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