Il y a 80 ans, la fin de l’Allemagne nazie

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Seconde Guerre mondiale: 80e anniversaire de l’année 1945

L’année 1945 est marquée par l’entrée des forces alliées dans une Allemagne dévastée par la guerre. L’horreur des camps d’extermination est révélée au monde et le rapatriement des survivants s’organise. À Berlin, dans son bunker de la Chancellerie du Reich, Adolf Hitler se donne la mort avant que l’Allemagne nazie ne capitule sans condition le 8 mai. Au Japon, les Américains utilisent l’arme atomique à Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9 août.

Pour la France, aux jours de liesse populaire de la Libération succèdent des lendemains désenchantés. Le pays sort meurtrie et exsangue des années de guerre et d’occupation: des pertes humaines élevées, des villes détruites, une économie dévastée et le rationnement qui demeure. Le temps de la reconstruction peut commencer.

Le général de Gaulle accueille des rescapées de Ravensbrück, avril 1945

Le général de Gaulle accueille des rescapées de Ravensbrück, avril 1945.  © Mémorial de la Shoah /CDJC

À partir de la mi-1944, la libération des camps nazis, camps de concentration et camps d’extermination, suit l’avancée des troupes alliées, en particulier soviétiques, à l’Est. La chronologie de la libération et de la découverte de ces camps s’étend donc sur une longue période d’environ neuf mois, marquée le 27 janvier 1945 par celui d’Auschwitz-Birkenau.

Le 27 janvier 1945, des unités de l’Armée rouge atteignirent Auschwitz-Birkenau, situé au sud de la ville de Cracovie. Elles libérèrent les quelque 7 000 malades et mourants qui y avaient été abandonnés. Nombre d’entre eux succombèrent, à bout de forces, quelques heures ou jours plus tard. Dans son récit sur les derniers jours à Auschwitz, l’écrivain italien Primo Levi décrit la situation qui régnait à l’arrivée des libérateurs en ces termes : « Nous nous trouvions dans un monde de morts et de larves. Autour de nous et en nous, toute trace de civilisation, si minime soit-elle, avait disparu. L’oeuvre de transformation des humains en simples animaux initiée par les Allemands triomphants avait été accomplie par les Allemands vaincus » (Primo Levi, Si c’est un homme, Francfort, 1961, p. 178.). Une dizaine de jours auparavant, dès le 17 janvier 1945, les quelque 60 000 détenus encore aptes à marcher furent emmenés vers l’Ouest.

Enfants à la libération du camp d’Auschwitz. Pologne, janvier 1945. Source :  National Archives and Records Administration, College Park, Md.

L’évacuation et la libération des derniers camps durèrent en tout un mois. Les troupes américaines furent les premières à atteindre, le 5 avril 1945, Ohrdruf, camp annexe de Buchenwald, situé près de Gotha, dans lequel les SS avaient massacré les détenus les jours précédents.

Le camp de concentration de Buchenwald fut libéré le 11 avril. Son évacuation avait débuté le 7 avril. Sur les 47 500 détenus qui étaient alors internés dans le camp principal, 28 000 furent évacués en train ou à pied vers Flossenbürg, Dachau et Theresienstadt. Au cours de cette « évacuation », des milliers moururent d’épuisement ou abattus par les gardes SS qui les accompagnaient.

Dans tous les camps, malgré les efforts considérables pour prodiguer des soins médicaux aux malades et procurer de la nourriture aux détenus affamés, l’hécatombe se poursuivit encore après la libération. La répression juridique immédiatement entreprise par les tribunaux militaires alliés afin de punir les crimes commis ne trouva pas de résonance positive parmi la population allemande. Plusieurs décennies s’écoulèrent avant que le rejet des faits ne soit surmonté ne serait-ce que partiellement, et qu’apparaissent un intérêt et une empathie envers le sort des victimes.
De nos jours, le témoignage des rares survivants constitue la base essentielle pour que les nouvelles générations sachent ce qu’était l’univers concentrationnaire jusqu’à la libération.

1941, usine de Buna et Montan de IG Farben, près d’Auschwitz. Source : Deutsches Bundesarchiv

Accueil des déportés à l’hôtel Lutetia à Paris. Source : FNDIRP

Des soldats américains et des prisonniers libérés à l’entrée principale du camp de concentration de Buchenwald, mai 1945. Source : The United States Holocaust Memorial Museum

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