Harris contre Trump: les guerres au Proche-Orient dans le débat

CE QU’IL FAUT RETENIR DU PREMIER DÉBAT TÉLÉVISÉ ENTRE KAMALA HARRIS ET DONALD TRUMP

Harris promet de donner à Israël la capacité de se protéger, y compris contre l’Iran. Trump a déclaré que Harris «détestait Israël».

Alors que l’on approche du premier anniversaire des attaques du 7 octobre en Israël, les candidats ont tous deux mis en avant leur volonté de «mettre fin au conflit», avec des propositions différentes.

D’un côté, Kamala Harris estime qu’«Israël a le droit de se défendre», mais estime que «trop de Palestiniens, d’enfants et de mères ont été tués» dans la riposte. La démocrate veut pousser pour «une solution à deux États», «reconstruire Gaza» et «que les Palestiniens soient en sécurité».

Elle a critiqué la position de Trump en matière de politique étrangère, notamment à l’égard de l’Iran et d’autres menaces potentielles dans la région. « Il est bien connu que ces dictateurs et autocrates souhaitent que vous soyez à nouveau président parce qu’ils savent très bien qu’ils peuvent vous manipuler avec des flatteries et des faveurs », a affirmé Harris. Elle a également souligné l’importance d’alliances solides et d’une position claire contre l’agression, notant : « Il est bien connu qu’il admire les dictateurs et veut être un dictateur dès le premier jour, selon lui-même. »

Harris a commencé par rappeler les événements qui ont conduit à la situation actuelle à Gaza. « Essayons de comprendre comment nous en sommes arrivés là. Le 7 octobre, le Hamas, une organisation terroriste, a massacré 1 200 Israéliens, dont de nombreux jeunes, qui assistaient simplement à un concert. Des femmes ont été horriblement violées », a déclaré Harris.

Elle a ensuite réaffirmé la position de l’administration sur le droit d’Israël à se défendre, tout en exprimant son inquiétude pour les civils palestiniens. « Et donc, absolument, j’ai dit alors, et je dis maintenant, qu’Israël a le droit de se défendre. Nous le ferons », a-t-elle déclaré. « La manière dont il le fera est importante, car il est également vrai que beaucoup trop de Palestiniens innocents ont été tués ; des enfants, des mères. Ce que nous savons, c’est que cette guerre doit cesser. Elle doit cesser immédiatement… Mais la seule chose que je vous assurerai toujours, c’est que je donnerai toujours à Israël la capacité de se défendre, en particulier en ce qui concerne l’Iran, et toute menace que l’Iran et ses mandataires représentent pour Israël », a déclaré Harris. « Mais nous devons avoir une solution à deux États, où nous pourrons reconstruire Gaza, où les Palestiniens auront la sécurité, l’autodétermination et la dignité qu’ils méritent tant. »

Donald Trump a alors vilipendé son adversaire, arguant qu’elle «déteste Israël et aussi les Arabes». «Tout le Moyen-Orient va exploser. Ils ont retiré les sanctions que j’avais mis en place et désormais des pays comme l’Iran ont les moyens pour sponsoriser le terrorisme. Moi, je réglerai les problèmes rapidement».

Trump a ensuite fait une déclaration controversée à propos de Harris et d’Israël : « Mais quand elle mentionne Israël, tout d’un coup, elle déteste Israël. Elle n’a même pas voulu rencontrer [le Premier ministre Benjamin] Netanyahou quand il s’est rendu au Congrès pour prononcer un discours très important . Elle a refusé d’être là parce qu’elle était à une fête de sororité. Elle est allée à la fête de sororité », a déclaré Trump. « Elle déteste Israël. Si elle est présidente, je pense qu’Israël n’existera plus d’ici deux ans, et j’ai été assez bon en prédictions. »

Alors que Trump faisait ces remarques, on pouvait voir Harris, dont le micro était éteint, dire « oh, allez », en désaccord apparent avec ses déclarations.

L’équipe de campagne de Trump reconnaît la préparation approfondie de Harris. Tulsi Gabbard, une ancienne représentante démocrate qui conseille désormais Trump, a déclaré sur Fox and Friends : « Harris ne doit pas être sous-estimée » étant donné sa « solide » préparation aux débats. Gabbard a ajouté que Trump « n’a pas besoin » de se préparer comme Harris, suggérant qu’il s’est plutôt engagé dans une préparation non traditionnelle par le biais d’entretiens et de réunions publiques.

Malgré ces déclarations, des sources ont indiqué à ABC News que Trump se prépare plus qu’il ne le laisse paraître. Il organise des séances informelles de politique avec une petite équipe de conseillers, dont Gabbard et le représentant républicain Matt Gaetz. Gaetz aurait interrogé Trump sur des sujets difficiles, comme ses problèmes judiciaires.

JForum.fr avec CNEWSet ILH

Une poignée de main vigoureuse a lancé le débat entre Kamala Harris et Donald Trump. [REUTERS/Brian Snyder]

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