Plusieurs Palestiniens de Gaza retenus par Israël dans un centre de détention militaire sont morts dans des circonstances peu claires, selon un rapport publié lundi par Haaretz.
Photo : 7 décembre 2023, l’armée israélienne fait des dizaines de prisonniers parmi la population de Gaza à Beit Lahia au nord de Gaza. Tout les captifs ont été capturés dans deux écoles de l’UNRWA transformées centres d’hébergement pour les familles victimes de déplacement forcés. Les troupes les ont obligé à se déshabiller avant de les entasser dans des camionnettes vers une destination inconnue. Source : Eye on Palestine.
Selon Haaretz, des centaines de personnes sont retenues dans une prison israélienne sans lit et avec la lumière allumée toute la nuit.
Des centaines de Palestiniens de l’enclave assiégée auraient été arrêtés par des soldats israéliens et emmenés dans un centre de détention près de Beersheba, dans le désert du Néguev, au sud d’Israël.
Plusieurs d’entre eux sont morts depuis, sans que les autorités israéliennes n’aient expliqué les circonstances de leur décès.
L’armée israélienne a déclaré à Haaretz que les personnes décédées dans le centre de détention étaient des « terroristes » et qu’une enquête sur leur mort était en cours.
Les personnes détenues sont enfermées dans des enceintes clôturées, les yeux couverts et les mains menottées pendant la majeure partie de la journée.
Les lumières sont allumées toute la nuit dans l’enceinte de la prison et les détenus dorment sur de minces matelas à même le sol, ajoute le rapport.
Parmi les détenus, certains ont été arrêtés lors de l’attaque surprise du Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre, qui a fait environ 1 200 morts. Des centaines d’autres ont été arrêtés depuis l’opération terrestre israélienne dans l’enclave fin octobre.
Femmes et enfants détenus
Des femmes et des enfants ont également été arrêtés par des soldats israéliens à Gaza et sont détenus dans un centre de détention près de Jérusalem, ajoute le rapport.
MEE a rapporté la semaine dernière que l’armée israélienne avait détenu arbitrairement des dizaines de femmes et de jeunes filles de Gaza sans révéler où elles se trouvent ni les charges qui pèsent contre elles.
Selon un rapport du Haaretz publié la semaine dernière, seuls 10 à 15 % des Palestiniens détenus par Israël à Gaza ces derniers jours sont liés au Hamas.
Les Palestiniens de Gaza sont détenus en vertu de la « loi sur les combattants illégaux », dont les défenseurs des droits de l’homme et les experts juridiques affirment depuis longtemps qu’elle est utilisée par Israël pour détenir des civils sur la base de peu de preuves et sans procès équitable.
La loi stipule qu’un tribunal israélien doit examiner l’ordre d’incarcération dans les 14 jours, puis tous les six mois.
L’armée israélienne a déclaré à Haaretz que les personnes de Gaza détenues l’étaient » en raison d’un motif probable d’implication dans une activité terroriste « .
MEE a obtenu une liste des noms, prénoms, âges et professions de 25 personnes parmi celles qui ont été arrêtées par Israël au début du mois dans l’enclave.
Cette liste, ainsi que des témoignages, indiquent que ces détenus sont des universitaires, des journalistes, des enseignants dans des écoles gérées par l’ONU, des écoliers, des ouvriers et des employés de l’Autorité palestinienne.
Depuis le 7 octobre, l’armée israélienne a tué près de 19 000 Palestiniens lors d’attaques, dont la plupart étaient des femmes et des enfants.
Traduction : AFPS
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