Prise de distance. Donald Trump a exprimé mardi sa forte réserve vis-à-vis des frappes israéliennes menées à Doha contre des responsables du Hamas. Une attaque qui pourrait sérieusement compliquer les projets diplomatiques du président américain dans la région.
Le président est « très mal à l’aise » dit-on à la Maison-Blanche. « Bombarder unilatéralement au Qatar, une nation souveraine et un allié proche des États-Unis qui travaille dur, avec courage, et qui prend des risques, pour négocier vers la paix (à Gaza), ne promeut pas les objectifs d’Israël ni de l’Amérique », a déclaré la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt. « Cependant, éliminer le Hamas, qui a profité de la misère de ceux qui vivent à Gaza, constitue un but louable », a-t-elle ajouté.
Une décision prise « par Netanyahou, pas par moi »
Le président américain a eu un entretien avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou ainsi qu’avec l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, pour exprimer son mécontentement.
Sur son réseau social Truth Social, il a qualifié l’opération d’« incident regrettable », insistant sur le fait que la décision avait été prise « par Netanyahou, pas par moi ».
Qui a prévenu qui et quand ?
Washington affirme avoir été informé de l’attaque le matin même, trop tard pour empêcher les frappes. Mais un porte-parole qatari a démenti, assurant que l’appel américain est arrivé alors que les explosions retentissaient déjà à Doha.
Une confusion qui sème le trouble sur la coordination entre alliés. Interrogée, la Maison-Blanche n’a pas confirmé si Israël avait prévenu les États-Unis à l’avance. Mais plus tard, sur son réseau social, le président américain a précisé que les Etats-Unis avaient prévenu le Qatar, mais que l’avertissement leur était parvenu « malheureusement trop tard pour arrêter l’attaque. »
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Une attaque qui « ne se reproduira pas »
Ces frappes interviennent alors que Donald Trump espère relancer un processus de normalisation entre Israël et plusieurs pays arabes. L’opération a été unanimement condamnée dans la région et pourrait mettre en péril des négociations sensibles sur les otages israéliens à Gaza.
Le Hamas a déclaré que six personnes avaient été tuées, tout en affirmant qu’aucun de ses négociateurs ne figurait parmi les victimes. Donald Trump a promis aux dirigeants qataris qu’une telle attaque « ne se reproduirait pas sur leur sol » et réaffirmé son soutien à la lutte contre le Hamas, tout en appelant à la prudence pour éviter une escalade.
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