Objectif : prendre le contrôle de la ville. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a annoncé ce dimanche qu’il allait renforcer la pression sur Gaza. L’armée israélienne affirme contrôler 40 % de la ville, qu’elle présente comme le dernier grand bastion du mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza ravagée par 23 mois de guerre.
« Nous sommes en train d’étendre nos opérations en périphérie de la ville de Gaza et dans la ville même », a dit Netanyahou devant ses ministres au début de la réunion hebdomadaire du gouvernement, selon une vidéo diffusée par son bureau.
Les « infrastructures terroristes » ciblées
Environ 100.000 habitants ont déjà quitté Gaza-ville, la plus grande du territoire palestinien. Selon des estimations récentes de l’ONU, près d’un million de personnes vivent dans et autour de la ville. « Nous détruisons les infrastructures terroristes, nous démolissons les tours identifiées comme servant au terrorisme », indique Netanyahou.
Ni l’armée ni le gouvernement n’ont officiellement annoncé le début d’une offensive de grande envergure contre Gaza-ville, approuvée en août. Mais l’armée a intensifié ces dernières semaines ses bombardements ainsi que ses opérations au sol.
Deux tours détruites ces dernières heures
Vendredi et samedi, les forces israéliennes ont détruit deux tours d’habitations à Gaza-ville, en accusant le Hamas, qui dénonce des « mensonges », d’utiliser ces bâtiments.
Samedi, l’armée a appelé les habitants à quitter Gaza-ville vers la « zone humanitaire » d’Al-Mawassi, qui comprend selon elle des « infrastructures humanitaires », et est approvisionnée en nourriture et médicaments.
Il a accusé le Hamas d’empêcher les évacuations et d’utiliser les civils comme « boucliers humains », des accusations rejetées depuis le début de la guerre par le Hamas.
La sécurité de la zone humanitaire mise en doute
Déplacé à Al-Mawassi avec sa famille, Bassam al-Astal, 52 ans, affirme que la zone n’est « ni humanitaire ni sûre ». « Il n’y a pas de place pour les tentes, pas de services humanitaires, pas d’eau, pas d’assainissement, pas d’aide alimentaire. »
Et l’armée a souvent mené des frappes meurtrières sur Al-Mawassi, affirmant y viser des combattants du Hamas, mouvement qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.
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