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Guerre Israël – Hamas : le scénario d’une gouvernance internationale à Gaza

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Comment imaginer le « jour d’après », alors que la guerre fait rage à Gaza, que les bombes pleuvent sur le sud de cette étroite bande de terre et que l’espoir de nouvelles libérations d’otages s’éloigne avec la fin de la trêve ? Il y aura pourtant un lendemain, même si aucune des deux parties n’est encore en mesure de l’envisager. Certes, il est difficile d’imaginer ce qu’il va se passer dans les prochaines semaines, tant le brouillard de la guerre obscurcit l’horizon. Mais l’exercice n’en est pas moins utile pour se projeter. Voici cinq scénarios qui nous semblent probables, à plus ou moins longue échéance. Ils suggèrent le pire, mais explorent aussi des perspectives porteuses d’espoir. D’une gouvernance internationale à la solution à deux États, voici le champ des possibles. Quatrième scénario de notre dossier spécial : une gouvernance internationale sur Gaza.

L’idée est sortie du chapeau d’Antonio Guterres, le 20 novembre dernier. Selon le Secrétaire général des Nations unies, la communauté internationale devra, lorsque les armes se tairont, envisager une « période de transition » à Gaza, assurée par une « coalition d’acteurs », en premier lieu américain et arabes. Une perspective qui n’a pas vraiment emporté l’adhésion, tant elle semble périlleuse. Déjà, pour des questions de sécurité. « Qui va déployer des soldats à Gaza, au risque d’être perçu à la fois comme une force d’occupation et un complice de l’armée israélienne ? relève Jean-Loup Samaan, chercheur à l’Institut français des relations internationales. Pas sûr qu’il y aura beaucoup de candidats… Des casques bleus ? Difficile à imaginer : ils ont déjà du mal à opérer au Liban, alors que la situation y est moins compliquée. » D’ailleurs, Guterres, prudent, a exclu tout « protectorat de l’ONU ».

De son côté, le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a déclaré lors du récent Forum sur la sécurité de Manama (Bahreïn) « qu’aucune troupe arabe » ne serait déployée à Gaza après la guerre. Alors ? « On pourrait s’inspirer du modèle de la Force multinationale d’observateurs au Sinaï, mise en place en 1982 après le traité de Camp David, qui regroupe 11 pays », suggère Michael Harari, ancien ambassadeur israélien.

Un tel schéma supposerait bien sûr que le Hamas soit défait – mais, aussi, que les objectifs d’une telle mission soient clairement définis. S’agira-t-il de maintenir l’ordre public ? De contrôler l’aide humanitaire ? De gérer des hôpitaux ? « Très bien, mais jusqu’à quand ? Personne, pas même Israël, n’est capable de le dire. Quel gouvernement, dans ces conditions, se risquerait à envoyer des soldats, s’il n’y a pas d’échéances ? » réfute Khalil Shikaki, directeur du Palestinian Center for Policy and Survey Research, à Ramallah, qui estime, comme nombre d’experts, qu’une telle option restera irréaliste tant qu’il n’y aura pas d’horizon politique à Gaza. « Quelle est la finalité ? Le retour d’une solution à deux Etats ? Sans cette garantie, un tel projet ne verra jamais le jour », reprend Jean-Loup Samaan, qui ajoute un autre paramètre, économique, à l’équation : le coût, colossal, de la reconstruction. « Ces deux dimensions ne peuvent être pensées l’une sans l’autre. » En définitive, il n’y aura, à ce stade, pas de coalition internationale tant qu’il n’y aura pas d’accord de paix.

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