La situation est terrible pour les civils dans la bande de Gaza. Face aux inquiétudes internationales, Israël a décidé d’autoriser un « supplément minimal de carburant » pour ce territoire palestinien où l’armée israélienne est en guerre contre le Hamas, a annoncé mercredi le bureau du Premier ministre.
Cette annonce intervient dans un contexte de pression internationale accrue au moment où les combats s’intensifient dans le sud de la bande de Gaza et que l’ONU alerte contre « un effondrement total de l’ordre public bientôt en raison des conditions désespérées ».
Une quantité minimale « déterminée périodiquement »
« Le cabinet de sécurité a approuvé ce soir la recommandation du cabinet de guerre d’autoriser un supplément minimal de carburant », a déclaré le bureau de Benyamin Netanyahou sur X. Selon lui, cette hausse est « nécessaire pour éviter un effondrement humanitaire et l’apparition d’épidémies, dans le sud de la bande de Gaza », contrôlée par le Hamas. « La quantité minimale sera déterminée périodiquement par le cabinet de guerre en fonction de la situation sanitaire et humanitaire dans la bande de Gaza », a-t-il ajouté.
Mercredi, le secrétaire général de l’ONU a dit craindre qu’« une aide humanitaire même limitée » devienne « impossible », soulignant « les bombardements constants des forces armées israéliennes » et « l’absence d’abris ou du minimum pour survivre ».
Antonio Guterres a invoqué pour la première fois depuis son arrivée à la tête des Nations unies en 2017 l’article 99 de la Charte qui lui permet d’« attirer l’attention du Conseil » sur un dossier qui « pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationale ». En réaction, le ministre israélien des Affaires étrangères Eli Cohen a qualifié de « danger pour la paix mondiale » le mandat d’Antonio Guterres.
Les dirigeants des pays du G7, dont des partenaires clé d’Israël, ont en outre appelé mercredi à une action « plus urgente » face à la crise humanitaire à Gaza. L’annonce israélienne intervient par ailleurs deux jours après l’appel de leur principal allié, les Etats-Unis, à laisser davantage de carburant entrer à Gaza, la diplomatie américaine ayant évoqué des « conversations très franches ».
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