Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce lundi 1er décembre, au 1.376e jour du conflit.
Le fait du jour
Paris et la Floride étaient au centre des négociations de paix ce lundi. Volodymyr Zelensky a fait sa 10e visite dans la capitale française, passant depuis l’Elysée nombre de coups de fil au cours desquels ses alliés européens ont redit qu’une « pax americana », uniquement négociée en Washington et Moscou, était impensable. Il n’y a « pas aujourd’hui à proprement parler un plan qui soit finalisé », a martelé Emmanuel Macron à l’issue de cette séquence diplomatique. « Nous sommes encore à une phase préalable », le plan avancé par Washington « ne peut être finalisé qu’avec les Européens autour de la table ». A distance, le chancelier allemand Friedrich Merz a dit son refus d’une « paix dictée » à l’Ukraine. « Je crains que toute la pression soit exercée sur le côté le plus faible, car la reddition de l’Ukraine, c’est la manière la plus facile de mettre fin à cette guerre », a pour sa part déclaré Kaja Kallas, la cheffe de la diplomatie européenne, en marge d’une réunion à Bruxelles des ministres de la Défense de l’UE.
Tout en remerciant pour leur médiation les Etats-Unis de Trump, qui parallèlement négociaient en Floride avec les Ukrainiens, les Européens ont donc rappelé où sont leurs lignes rouges, à la veille de la rencontre, sûrement capitale, à Moscou entre Steve Witkoff, l’envoyé spécial de Donald Trump, et Vladimir Poutine.
Le président ukrainien s’attend désormais « à une discussion avec le président des Etats-Unis sur des questions clés ». Mais il passera après le maître du Kremlin.
La déclaration du jour
« Nous constatons une augmentation des frappes de missiles et de drones. C’est une forte pression, non seulement psychologique mais aussi physique sur notre population, simplement pour briser les Ukrainiens. »
Comme le constate Volodymyr Zelensky, l’accélération des tractations diplomatiques ne s’accompagne pas, loin de là, d’une trêve sur le champ de bataille. Moscou joue au contraire la démonstration de force. Ce mardi matin, une frappe de missile russe sur Dnipro, grande ville du centre-est de l’Ukraine, a fait au moins quatre morts et 22 blessés.
Le chiffre du jour
701 km2. La surface conquise par les Russes en terres ukrainiennes au cours du mois de novembre, selon les calculs de l’AFP sur la base selon l’analyse par l’AFP des données fournies par l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW). Il s’agit de la deuxième avancée la plus importante après celle de novembre 2024 (725 km2), en dehors des premiers mois de guerre au printemps 2022, quand la ligne de front était très mobile.
Fin novembre, l’armée russe occupait 19,3 % du territoire ukrainien. Quelque 7 %, la Crimée et des zones du Donbass, étaient déjà contrôlés par Moscou avant le début de ce conflit. Depuis le début de l’année, la Russie a gagné près de 5.400 km2 de terrain en Ukraine, pas loin de 2.000 km2 de plus que sur la même période l’année précédente.
La tendance
Le torchon brûle entre l’Union européenne et la Biélorussie. L’UE a annoncé préparer de nouvelles sanctions contre le pays allié de Moscou, accusé d’orchestrer une « attaque hybride inacceptable » contre la Lituanie. « La situation à la frontière avec le Bélarus s’aggrave, avec la multiplication des incursions de ballons de contrebande dans l’espace aérien lituanien. Une telle attaque hybride du régime de Loukachenko est totalement inacceptable. […] Nous préparons de nouvelles mesures dans le cadre de notre régime de sanctions », a écrit la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen sur le réseau social X. Après un échange avec le président lituanien Gitanas Nauseda, elle a souligné la « solidarité » de l’Union européenne avec la Lituanie, membre de l’UE et de l’Otan.
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
Des tensions surviennent régulièrement avec la Biélorussie. La Lituanie a rouvert fin novembre sa frontière avec elle, qui était fermée depuis le 30 octobre après une série d’incursions de ballons servant à la contrebande de cigarettes. Après la fermeture de la frontière, Minsk avait saisi quelque 2.000 camions lituaniens.
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