Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce vendredi 17 octobre, 1.332e jour du conflit.
Le fait du jour
C’est sa troisième visite à la Maison Blanche depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier. Volodymyr Zelensky est reçu ce vendredi, depuis 19h30 (heure française), par le président américain afin de faire le point sur le conflit et convaincre les Etats-Unis de livrer à l’Ukraine des missiles de croisière Tomahawk, réputés pour leur vitesse et leur capacité à frapper des cibles très éloignées.
Accueilli chaleureusement par son hôte, le dirigeant ukrainien a estimé que le président russe Vladimir Poutine n’était « pas prêt » à la paix. Donald Trump a jugé le contraire, considérant que le Russe voulait « conclure un accord », admettant toutefois qu’il pourrait être en train de jouer la montre.
Le président américain a suggéré par la suite qu’il serait prématuré de fournir à l’Ukraine des missiles Tomahawk : « J’espère qu’ils n’en auront pas besoin. J’espère que nous pourrons mettre fin à la guerre sans avoir à penser aux Tomahawk. » La veille, au cours d’un long entretien téléphonique, Vladimir Poutine avait averti Donald Trump qu’une livraison de missiles Tomahawk « nuirait considérablement » à la relation russo-américaine.
L’entrevue entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky se poursuit actuellement, sans présence de journaliste.
Le chiffre du jour
3. C’est le nombre de nouveaux villages ukrainiens que la Russie revendique ce vendredi avoir conquis. L’armée russe a annoncé sur Telegram s’être emparée des localités de Pichtchané et Tykhe dans la région de Kharkiv, ainsi que de Pryvillia, dans la région de Dnipropetrovsk.
Les forces russes gagnent progressivement du terrain au cours de combats acharnés dans les régions dévastées de la partie orientale de l’Ukraine. Fin septembre, la Russie exerçait un contrôle total ou partiel de 19 % du territoire ukrainien, selon l’analyse par l’AFP des données fournies par l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW), qui travaille avec le Critical Threats Project (CTP). Quelque 7 %, à savoir la Crimée et des zones du Donbass, étaient déjà contrôlés par Moscou avant le début de l’invasion de février 2022.
Par ailleurs, quatre personnes, dont un enfant, ont été tuées vendredi dans des frappes dans la région de Kherson (sud), ont annoncé les autorités ukrainiennes et russes.
La déclaration du jour
« Plusieurs Etats membres ont suggéré que le produit de ce prêt soit principalement utilisé à l’achat d’armement en Europe »
Bruxelles propose que le prêt de 140 milliards d’euros qu’elle veut octroyer à l’Ukraine, grâce à la mobilisation des avoirs russes gelés, soit utilisé principalement par Kiev pour acheter des armes à des fabricants européens, dans un document consulté vendredi par l’AFP.
La Commission européenne s’efforce depuis le mois dernier d’élaborer un montage complexe qui permettrait à l’UE de financer un « prêt de réparations » en faveur de l’Ukraine, en s’appuyant sur plus de 200 milliards d’euros d’avoirs de la banque centrale russe, immobilisés depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022 à la suite des sanctions occidentales.
L’idée est que l’UE utilise une partie de ces avoirs pour ensuite financer un prêt de 140 milliards d’euros en faveur de l’Ukraine, que celle-ci ne remboursera que si la Russie lui verse des réparations de guerre. Si Moscou s’y refuse, les sanctions de l’UE restent en vigueur et les avoirs restent immobilisés. En revanche, si les sanctions sont levées sans que la Russie n’ait versé de réparations, il appartiendra alors à l’UE de rembourser Euroclear, l’institution financière où se trouvent ces 210 milliards d’avoirs russes, et qui a son siège à Bruxelles.
La tendance
Une rencontre Trump-Poutine à Budapest en Hongrie, donc au sein de l’Union européenne ? La Commission européenne a accueilli favorablement vendredi cette perspective évoquée jeudi par les deux dirigeants, à la condition qu’elle fasse « avancer le processus de paix » en Ukraine. « Toute réunion qui fait avancer le processus visant à instaurer une paix juste et durable en Ukraine est la bienvenue », a affirmé Olof Gill, porte-parole de l’exécutif européen.
Bruxelles a indiqué que les avoirs du président russe et de son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov étaient actuellement gelés, mais qu’il ne « leur était pas spécifiquement interdit de voyager » dans l’UE. « Nous vivons dans le monde réel », a souligné Olof Gill. « Les réunions ne se déroulent pas toujours dans l’ordre ou le format que nous souhaiterions, mais si elles nous rapprochent d’une paix juste et durable pour l’Ukraine, alors nous devons les accueillir favorablement », a-t-il ajouté.
Le président russe est visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) en raison du transfert « illégal » d’enfants ukrainiens vers la Russie.
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