Guerre en Ukraine : Un scandale de corruption secoue Kiev et Zelensky, le G7 maintient la pression sur la Russie

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Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce mercredi 12 novembre, 1.358e jour du conflit.

Le fait du jour

Grosses secousses ce mercredi dans le paysage politique ukrainien. Les ministres de l’Energie et de la Justice ont en effet annoncé leur démission à la demande du président Volodymyr Zelensky sur fond de scandale de corruption, un des pires de ces dernières années dans ce pays qui lutte depuis près de quatre ans contre l’invasion russe. Cette annonce intervient peu après que les instances anticorruption ukrainiennes ont indiqué avoir démantelé un vaste système de corruption dans le secteur énergétique portant sur 100 millions de dollars de pots-de-vin, orchestré selon les enquêteurs par un proche du président.

« Il est absolument inacceptable que, dans ces circonstances, certains stratagèmes continuent d’exister dans le secteur de l’énergie », alors que l’Ukraine subit « des coupures d’électricité, des frappes russes et des pertes » humaines, a jugé Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux, en exhortant les ministres à partir.

Le parquet national anticorruption (SAP) avait accusé mardi l’ex ministre de l’Energie et actuel ministre de la Justice Guerman Galouchtchenko d’avoir perçu des « avantages personnels » dans cette affaire en échange du contrôle sur les flux financiers du secteur énergétique donné à un proche du président, Timour Minditch.

Cette affaire a suscité une vague d’indignation en Ukraine. Le scandale prend une dimension particulière compte tenu de l’extrême dépendance de l’Ukraine à l’aide militaire et financière occidentale depuis le début de l’invasion russe.

La déclaration du jour

« L’Ukraine veut voir une fin de la guerre aussi rapidement que possible »

Les paroles sont signées Andriï Sybiga. Présent au sommet du G7 ce mercredi au Canada, le ministre ukrainien des Affaires étrangères a appelé les sept grandes puissances (Etats-Unis, Japon, Canada, France, Italie, Allemagne, Royaume-Uni) à continuer à investir dans la fabrication de missiles et de drones, et la défense aérienne de l’Ukraine. Le président russe Vladimir Poutine « se fait toujours l’illusion qu’il peut gagner », avait-il dit peu avant.

Les chefs de la diplomatie des pays du G7 ont assuré qu’ils s’efforçaient de continuer à soutenir l’Ukraine et maintenir la pression sur la Russie, le Canada annonçant, par exemple, de nouvelles sanctions contre Moscou.

« Le Canada continuera d’intensifier la pression au moyen de sanctions, en coordination avec ses alliés et partenaires, jusqu’à ce que la Russie mette un terme à son invasion injustifiée de l’Ukraine », a affirmé sa ministre. Les sanctions canadiennes portent sur 13 personnes et 11 entités, dont plusieurs sont impliquées dans la création et la mise en œuvre du programme de drones de la Russie.

Le chiffre du jour

13.500. C’est en km2 la superficie d’étendues d’eau en Ukraine contaminées par des mines et restes d’explosifs, selon des estimations publiées mercredi par l’ONU. Sur un territoire large comme le Montenegro, « 13.500 kilomètres carrés des zones aquatiques de l’Ukraine – y compris le fleuve Dniepr, les lacs et les rives de la mer Noire – sont potentiellement contaminés », a déclaré ce mercredi le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en Ukraine.

A ce jour, les plongeurs du service d’Etat ukrainien pour les situations d’urgence n’ont réussi à nettoyer que 190 kilomètres carrés, soit 1,4 % de la contamination totale, et ont retiré plus de 2.800 engins explosifs, a ajouté le PNUD.

L’Ukraine utilise des robots sous-marins dans son effort de déminage et le programme onusien a annoncé avoir formé 15 instructeurs spécialisés dans ce domaine.

La tendance

La Norvège exclut d’être la seule garante d’un éventuel prêt à l’Ukraine qui s’appuierait sur les avoirs russes gelés, mais pourrait y contribuer en fonction de la solution finalement retenue par l’Union européenne, a déclaré son ministre des Finances mercredi.

Afin de financer sur les deux prochaines années son appui budgétaire et militaire à l’Ukraine face à l’invasion de la Russie, la Commission européenne envisage d’utiliser une partie des avoirs russes gelés pour fournir à Kiev un prêt de 140 milliards d’euros. Mais cette solution se heurte notamment aux réserves de la Belgique où se trouve l’essentiel de ces fonds et qui redoute de se retrouver seule en première ligne en cas de problème.

Arguant que le pays scandinave, gros producteur d’hydrocarbures, s’est considérablement enrichi grâce à l’envolée du prix du gaz provoquée par la guerre en Ukraine, deux économistes norvégiens ont suggéré que la Norvège se porte garante d’un tel prêt. L’idée a reçu le soutien de certains responsables politiques norvégiens et étrangers, de diplomates et de commentateurs.

« Certaines idées ont circulé selon lesquelles la Norvège garantirait la totalité du montant […], il n’en est pas question, a réagi le ministre des Finances, Jens Stoltenberg. Mais que nous puissions, d’une manière ou d’une autre, apporter une contribution, cela reste à examiner en fonction de ce que proposera l’UE. »

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