Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce mardi 14 octobre, 1.329e jour du conflit.
Le fait du jour
Des miraculés. L’ONU a condamné mardi l’attaque de l’un de ses convois transportant de l’aide humanitaire dans la région ukrainienne de Kherson (sud), dénonçant une frappe « inacceptable » de l’armée russe, qui, étonnamment, n’a pas fait de victimes. « De telles attaques sont totalement inacceptables. Les travailleurs humanitaires sont protégés par le droit humanitaire international et ne devraient jamais être attaqués », s’est indigné Matthias Schmale, coordinateur de l’aide humanitaire de l’ONU pour l’Ukraine.
L’attaque contre un convoi de quatre camions a eu lieu dans la commune de Bilozerka, située à quelques kilomètres du fleuve Dniepr, qui marque la ligne de front dans ce secteur. Selon le gouverneur ukrainien de la région, Oleksandr Prokoudine, l’armée russe a attaqué délibérément avec des drones et l’artillerie un convoi dont les camions étaient pourtant identifiables avec des sigles des Nations unies. « Plusieurs tonnes » d’aide humanitaire étaient destinées aux civils ukrainiens, a-t-il aussi souligné, accusant la Russie de « terrorisme ».
Dans la même région, des frappes d’artillerie russe ont tué trois civils ukrainiens et fait quatre blessés ce mardi à Kherson.
La déclaration du jour
« Des attaques persistantes contre les infrastructures énergétiques russes ont réduit les capacités de raffinage du pétrole brut russe d’environ 500.000 barils par jour »
Les paroles sont signées l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Dans son rapport mensuel sur le pétrole publié ce mardi, cette agence de l’OCDE souligne une baisse en septembre des exportations de carburants russes tels que le diesel et le fioul. Celles-ci seraient même au « plus bas depuis une décennie ».
Les capacités de raffinage du pétrole brut russe ont été réduites « d’environ 500.000 barils par jour, explique-t-elle, entraînant des pénuries de carburant dans le pays et une baisse des exportations de produits ».
Depuis début août, Kiev a intensifié ses frappes sur les raffineries et les infrastructures pétrolières de la Russie, 3e producteur mondial et le deuxième exportateur de brut, avec plus d’une trentaine d’attaques à ce jour, afin d’affaiblir Moscou dans le financement de la guerre.
Le chiffre du jour
8. C’est le nombre de régions ukrainiennes faisant l’objet ce mardi d’importantes coupures de courant en raison des dégâts causés aux installations par les récentes frappes russes, a annoncé l’opérateur du réseau électrique, Ukrenergo
Ces coupures concernent les régions de Soumy (nord), Kharkiv (nord-est), Poltava et Dnipropetrovsk (centre), ainsi que partiellement celles de Kirovograd, Tcherkassy (centre), Zaporijjia (sud) et Kiev, la capitale. Le principal opérateur privé du réseau, DTEK, a ensuite déclaré sur Telegram que les coupures de courant prévues à Kiev étaient annulées.
La Russie a multiplié ces dernières semaines les frappes sur les infrastructures énergétiques et le réseau ferroviaire ukrainiens à l’approche de l’hiver, faisant craindre une campagne, comme les années précédentes, qui pourrait plonger des millions de personnes dans le noir. Des coupures de courant avaient déjà eu lieu la semaine dernière à travers l’Ukraine, affectant notamment pendant plusieurs heures une partie de la capitale. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé Moscou de vouloir « semer le chaos » au sein de la population.
La tendance
Le président Volodymyr Zelensky a déchu de la nationalité ukrainienne le maire d’Odessa, Gennadi Troukhanov, une figure bien connue de la politique locale, autrefois considéré comme prorusse. Les services de sécurité ukrainiens (SBU) accusent Gennadi Troukhanov d’avoir la nationalité russe et de « posséder un passeport international valide du pays agresseur », ce que l’intéressé a toujours démenti.
Ancien député, Gennadi Troukhanov est depuis 2014 le maire d’Odessa, la troisième plus grande ville d’Ukraine et un important port sur la mer Noire, dans le sud de l’Ukraine. Le retrait de sa nationalité ukrainienne devrait de facto le priver de son mandat de maire.
Une source au sein de la présidence ukrainienne a indiqué à l’AFP que le danseur de ballet Sergueï Polounine avait également été déchu de la nationalité ukrainienne. Sergueï Polounine, qui arbore sur le torse un large tatouage représentant le président Vladimir Poutine, est parfois qualifié de « mauvais garçon » du ballet pour ses performances passionnées et ses déclarations polémiques.
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