Guerre en Ukraine : tout savoir sur le «spoofing», l’arme secrète de Kiev pour détourner les missiles russes

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Plusieurs missiles hypersoniques russes Kinzhal ont été neutralisés par l’unité ukrainienne Night Watch, les faisant s’écraser à 200km du lieu de frappe initiale. Un avantage pour l’Ukraine qui trouve son explication grâce à un procédé stratégique bien particulier.

Ils sont considérés comme les missiles hypersoniques les plus performants, surpassant même ceux des États-Unis. Et pourtant, les missiles hypersoniques russes Kinzhal sont désormais déroutés par un nouveau système ukrainien.

En effet, l’unité ukrainienne Night Watch a affirmé au média Forbes que grâce au système Lima et à la technique surnommée «spoofing», ils ont pu neutraliser les Kinzhal. Une méthode qui leur permet de faire manquer sa cible aux missiles, en évitant ainsi tout dommage collatéral.

«À l’heure actuelle, 21 missiles Kinzhal sont neutralisés», a indiqué hier une source de Night Watch, précisant qu’ils attendaient la confirmation de deux missiles pour porter ce total à 21.

Il explique que le missile Kinzhal est équipé d’un système de navigation inertielle (INS), mais que même avec un temps de vol réduit, il a besoin d’un système supplémentaire pour atteindre des cibles ponctuelles avec une précision suffisante.

Ce système supplémentaire est la navigation par satellite, utilisant la constellation russe GLONASS plutôt que le GPS américain. Et contrairement à l’INS, qui est inviolable, la navigation par satellite peut être perturbée par des signaux externes.

«Le missile est tombé sans explosion, ce qui ne peut être provoqué que par une attaque électronique», indique une source de Night Watch.

Comment fonctionne le «spoofing» ?

D’après les informations relayées par le média Forbes, au lieu de bloquer les signaux satellites, le «spoofing» envoie de fausses données qui induisent le récepteur en erreur et lui font indiquer une position erronée. Contrairement au brouillage, qui met le système de navigation par satellite hors service, la victime ignore qu’elle est attaquée.

L’Ukraine utilise depuis 2024 le système national Pokrova pour usurper les signaux des missiles Shahed, mais le système Lima de Night Watch semble plus avancé.

«Nous créons une vaste zone de déni de navigation et transmettons un signal spécifique au format binaire», explique une source de Night Watch. «Dans certains modes de vol, cela provoque de graves anomalies sur l’un des canaux du missile, ce qui oblige le pilote automatique à tenter une stabilisation tout en ignorant les autres capteurs.»

Les systèmes militaires peuvent détecter que la navigation par satellite affiche une fausse indication, mais ils sont incapables d’identifier le problème. «À ce moment-là, la boucle de navigation est pratiquement aveugle et il n’y a plus rien pour corriger l’erreur.»

Pour son faux signal, Night Watch utilise apparemment une version numérique d’un hymne patriotique ukrainien.

La Russie ne produit que 10 à 15 Kinzhal par mois. À ce jour, ils sont les missiles les plus importants abattus par l’opération Night Watch, car ils sont extrêmement difficiles à intercepter par d’autres moyens.

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