Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce mercredi, 959e jour de la guerre.
Le fait du jour
En reconquête. L’armée russe a revendiqué mercredi la reprise aux Ukrainiens de deux villages dans la région frontalière russe de Koursk, où les forces de Kiev se sont engouffrées début août. Les troupes de Moscou ont affirmé avoir « continué à mener des opérations offensives, au cours desquelles elles ont libéré les localités de Novaïa Sorotchina et de Pokrovskiï », selon les agences de presse russes.
L’armée ukrainienne, en difficulté face aux militaires russes dans l’est de l’Ukraine, avait lancé le 6 août une attaque d’ampleur dans la région de Koursk, la plus grande offensive en territoire russe depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale. Elle espérait notamment créer une zone tampon près de la frontière pour limiter les bombardements russes sur les localités frontalières ukrainiennes, tout en contraignant la Russie à redéployer ses unités qui sont à l’offensive dans la région orientale ukrainienne de Donetsk.
Mais les soldats russes continuent toujours de progresser dans l’est de l’Ukraine et ils auraient également repris du terrain en Russie depuis mi-septembre. Au total, d’après les militaires russes, 14 villages, dont Novaïa Sorotchina et Pokrovskiï, ont été repris aux Ukrainiens, sur la centaine dont Kiev a dit avoir le contrôle.
La déclaration du jour
« « « Vous avez beaucoup fait évoluer les choses par votre action et votre résistance » »
Les paroles sont signées Emmanuel Macron ce mercredi et sont adressées à des soldats ukrainiens basés dans un camp militaire du Grand Est non identifié pour des raisons de sécurité. Ces militaires suivent une formation dans des conditions proches du front ukrainien.
Le chef de l’État français avait annoncé en juin la formation et l’équipement complet d’une brigade ukrainienne lors de la visite en France du président ukrainien Volodymyr Zelensky à l’occasion du 80e anniversaire du Débarquement allié en Normandie.
L’armée de terre française a commencé à former et entraîner 2.300 soldats de la brigade 155 interarmes ukrainienne. Celle-ci sera « bonne à la guerre », c’est-à-dire « fonctionnelle, au front, dès la fin de cette formation », a précisé un conseiller de l’Élysée. Celle-ci doit s’étaler sur deux mois (octobre-novembre).
Le chiffre du jour
12 ans de prison. C’est ce que risque Serguiï Gnezdilov, un soldat ukrainien, arrêté après avoir annoncé publiquement quitter son unité sans permission pour appeler à la démobilisation des militaires épuisées par bientôt trois ans d’invasion russe.
L’homme, qui a été placé en détention, est visé par une enquête pour désertion, annonce le bureau d’enquête ukrainien (DBR). « L’abandon démonstratif et public d’une unité militaire en temps de guerre est non seulement immoral » par rapport à ses camarades mais aussi « démoralise la société et suscite un faux débat qui fait clairement le jeu de notre ennemi », a accusé le DBR.
La durée indéterminée du service en temps de loi martiale fait débat en Ukraine, pays confronté depuis février 2022 au pire conflit armé en Europe depuis la Deuxième guerre mondiale, qui y a déjà fait des dizaines de milliers de morts.
La tendance
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky sera reçu jeudi à 15 heures à l’Élysée par son homologue français Emmanuel Macron avant une rencontre avec le pape à Rome vendredi, puis à Berlin vendredi avec le chancelier allemand Olaf Scholz.
Ces trois entrevues interviennent après le report d’une réunion sur la défense de l’Ukraine qui était prévue samedi sur une base américaine en Allemagne, après que le président Joe Biden a repoussé sa venue en raison de l’ouragan Milton.
Volodymyr Zelensky devait lors de ce sommet présenter « des mesures claires et concrètes en vue d’une fin juste de la guerre » déclenchée par l’invasion russe de son pays en février 2022.
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
A Paris, il aura un « entretien bilatéral » avec Emmanuel Macron. Ce dernier compte en profiter pour lui « réaffirmer la détermination de la France à continuer d’apporter, dans la durée et avec l’ensemble de ses partenaires, un soutien sans faille à l’Ukraine et au peuple ukrainien », a précisé l’Élysée dans un communiqué.
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