Guerre en Ukraine : Poutine s’en prend aux « bandits » et les Russes progressent nettement au 922e jour du conflit

Vues:

Date:

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce lundi, 922e jour du conflit.

Le fait du jour

L’incursion ukrainienne dans la région de Koursk, lancée par surprise le 6 août, n’est plus taboue pour Moscou. Vladimir Poutine l’a même évoquée ce lundi… pour mieux la minimiser. Il faut « s’occuper de ces bandits qui ont pénétré sur le territoire de la Russie », a-t-il lancé en estimant toutefois que l’armée de Kiev n’avait « pas atteint la tâche principale [qu’elle] s’était fixée : arrêter l’offensive [russe] dans le Donbass », l’est industriel de l’Ukraine, où se déroule toujours l’essentiel des combats. « Je suis donc certain que cette provocation échouera », affirme le « Tsar » à propos de l’opération ukrainienne à Koursk.

Volodymyr Zelensky a lui aussi évoqué cette offensive lors de la réception à Zaporijjia en Ukraine nouveau Premier ministre néerlandais. Il n’a effectivement pas évoqué de progrès sur le terrain mais il a affirmé avoir fait quelque 600 prisonniers ce qui permet de négocier de nouveaux échanges.

Le chiffre du jour

18 %. De l’Ukraine de 2013, c’est, selon les spécialistes, la proportion du pays occupée par la Russie, en comptant la Crimée, annexée en 2014, les zones de l’Est déjà sous contrôle de séparatistes prorusses avant l’invasion et les avancées confirmées ou revendiquées par Moscou.

Vladimir Poutine a bien choisi son jour pour fanfaronner. Car, d’après les chiffres de l’Institut d’étude de la guerre (ISW), analysées par l’AFP, les forces russes ont progressé en août sur 477 km² en Ukraine, ce qui constitue leur avancée mensuelle la plus importante depuis octobre 2022. Elles ont avancé en Ukraine à un rythme de plus de 15 km² par jour en grande majorité dans la région de Donetsk. L’essentiel de ces gains s’est fait en direction de l’important nœud logistique de Pokrovsk, dont l’armée russe s’était rapprochée dimanche soir à moins de 7 km.

L’armée ukrainienne a pour sa part progressé rapidement début août en Russie, dans la région frontalière russe de Koursk, sur plus de 1.100 km² en deux semaines et à moins de 35 km de la capitale régionale. Mais ce nouveau front se fige progressivement, oscillant entre 1.150 et 1.300 km² d’avancées sur ces quinze derniers jours.

La phrase du jour

« Je suis personnellement d’avis que, lorsque des missiles hostiles sont sur le point de pénétrer dans notre espace aérien, il serait légitime de se défendre. » »

Le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski a jeté un pavé dans la mare ce lundi, en estimant, dans un entretien au Financial Times (FT), que Varsovie devrait avoir le droit d’abattre des missiles russes menaçant son territoire déjà au-dessus de l’Ukraine voisine. Ces déclarations interviennent une semaine après qu’un « appareil volant », probablement un drone russe d’origine iranienne Shahed, est entré sur le territoire de la Pologne, pays membre de l’Otan et allié fidèle de Kiev, Perdu par les radars, le drone n’a toujours pas été retrouvé. Au moins deux autres cas de missiles russes entrant sur le territoire polonais ont été signalés par le passé par Varsovie.

L’Alliance atlantique se montre plus prudente que le ministre polonais. « L’Otan n’est pas partie au conflit et ne deviendra pas partie au conflit », a confié un de ses hauts responsables sous couvert d’anonymat. « Nous reconnaissons le droit de chaque pays allié à protéger son propre espace aérien, mais ce que les alliés font individuellement pour soutenir l’Ukraine peut également avoir une incidence sur l’Otan dans son ensemble », a-t-il ajouté.

La tendance du jour

Vladimir Poutine est bel et bien arrivée sans encombre en Mongolie, selon la télévision russe, douchant les espoirs de Kiev et d’ONG de le voir arrêté sur place. Leur espoir reposait sur le mandat d’arrêt international émis en mars 2023 contre le président russe par la Cour pénale internationale (CPI). La Mongolie étant membre de la cour, elle était censée le mettre en état d’arrestation pour le livrer. Mais elle ne risque pas grand-chose à ne pas le faire : juste une « remontrance verbale » lors de l’assemblée annuelle des états signataires des statuts de la CPI. Vladimir Poutine peut donc faire du tourisme tranquille à Oulan-Bator.

La source de cet article se trouve sur ce site

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

PARTAGER:

spot_imgspot_img