Guerre en Ukraine : Poutine refuse la paix sans gagner des territoires mais tient à rassurer l’Europe

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Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce jeudi 27 novembre, au 1.373e jour du conflit.

Le fait du jour

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé ce jeudi que Moscou cessera les hostilités en Ukraine si les forces de Kiev acceptent de se retirer des territoires dont la Russie revendique l’annexion. « Si les troupes ukrainiennes quittent les territoires occupés, nous cesserons les hostilités. Si elles ne partent pas, nous les chasserons par la force militaire », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Bichkek, au Kirghizstan.

Vladimir Poutine n’a pas précisé s’il parlait uniquement des régions de Donetsk et de Lougansk, dans l’est de l’Ukraine, vues comme cible prioritaire par le Kremlin, ou également de celles de Kherson et Zaporijjia dans le sud. La Russie avait revendiqué en septembre 2022 l’annexion de ces quatre territoires qu’elle ne contrôle pas entièrement.

La cession par Kiev à Moscou des régions de Donetsk et de Lougansk figuraient dans le plan originel en 28 points des Etats-Unis pour mettre fin à la guerre en Ukraine, qui a été perçu par beaucoup à Kiev comme une capitulation. Le texte a depuis été remanié après des consultations avec l’Ukraine.

Vladimir Poutine a par ailleurs répété jeudi que son pays n’avait aucune intention d’attaquer l’Union européenne, mais a indiqué que Moscou a élaboré des « mesures de rétorsion » économiques en cas de saisie des avoirs russes gelés.

La déclaration du jour

« Lorsqu’ils m’ont emmené dans un camp, c’est là que j’ai compris qu’il s’agissait d’un contrat militaire »

Les paroles sont signées Evans Kibet. Ce Kényan qui rêvait de devenir athlète de haut niveau s’est retrouvé soldat de Moscou sur le front ukrainien, bien malgré lui assure-t-il. Il est présenté par Kiev comme le symbole de l’engagement de ressortissants africains aux côtés de la Russie, alors que des centaines d’entre eux combattraient en Ukraine depuis l’invasion du pays par Moscou en 2022.

Détenu dans un établissement pénitentiaire spécial de l’ouest de l’Ukraine, ce trentenaire a été capturé près de Vovtchansk, dans la région de Kharkiv (nord-est).

L’homme dit s’être rendu en Russie pour un événement sportif en marge d’un festival culturel. Alors qu’il envisageait de s’installer dans le pays, on lui propose un emploi présenté comme « gardien de bâtiment » et il signe un contrat rédigé en russe, langue qu’il ne pouvait « ni écrire ni lire ». Une fois fait, il est envoyé s’entraîner pour d’être déployé au front. Il assure être parti en Russie avec quatre compatriotes, dont il n’a plus de nouvelles depuis son déploiement.

La tendance

« Notre jeunesse a soif d’engagement ». Emmanuel Macron a ressuscité ce jeudi un « service national » de dix mois pour les jeunes majeurs, qui sera « purement militaire » mais volontaire, censé « répondre aux besoins des armées » face aux menaces russes et aux risques accrus de conflit.

« La peur n’évite jamais le danger. La seule façon de l’éviter est de s’y préparer », a déclaré le chef de l’Etat. Il a aussi prévenu que les volontaires serviront « exclusivement sur le territoire national », après avoir assuré dès mardi qu’il ne s’agit pas « d’envoyer nos jeunes en Ukraine ».

Emmanuel Macron a donc confirmé que ce nouveau dispositif sera lancé « progressivement dès l’été prochain », avec un début de sélection des candidats dès mi-janvier. Il durera dix mois (un mois de formation, neuf au sein de l’armée). Disette budgétaire oblige, le dispositif montera en puissance graduellement : la première année, il doit concerner 3.000 jeunes, avec un objectif de 10.000 par an en 2030, puis une ambition de 42.500 en 2035. Ce qui ferait 50.000 par an en cumulant avec les personnes qui font déjà le service militaire volontaire (SMV) et son équivalent ultramarin, le service militaire adapté (SMA), qui perdureront en parallèle.

Le chiffre du jour

8. Un tribunal russe a condamné jeudi à la perpétuité huit hommes pour leur implication dans la gigantesque explosion qui avait partiellement détruit en 2022 un pont emblématique reliant la Russie à la péninsule de Crimée annexée en 2014.

A l’issue d’une audience à Rostov-sur-le-Don (sud), ils ont tous été reconnus coupables d’avoir fait partie d’un « groupe criminel organisé » formé afin de « commettre un attentat » sur le pont de Crimée, qui avait fait cinq morts en octobre 2022, a indiqué le tribunal militaire régional dans un communiqué.

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