Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce vendredi 5 septembre, 1.290e jour du conflit.
Le fait du jour
La tension monte entre l’Occident et la Russie. Le président russe Vladimir Poutine a menacé ce vendredi les alliés européens de Kiev de s’en prendre à leurs forces si elles étaient déployées en Ukraine. Vingt-six pays, essentiellement européens, se sont engagés jeudi à contribuer aux garanties de sécurité pour l’Ukraine afin d’empêcher une potentielle nouvelle attaque de la Russie, après l’entrée en vigueur d’un éventuel cessez-le-feu. Hors de question pour Vladimir Poutine.
« Si des forces, quelles qu’elles soient, apparaissent sur place, surtout maintenant, au moment où des combats sont en cours, nous partirons du principe qu’elles seront des cibles légitimes », a déclaré le président russe lors d’un forum économique à Vladivostok. « Et si des décisions sont obtenues pour aboutir à la paix, à une paix durable, je ne vois tout simplement pas de sens à leur présence » sur le territoire ukrainien, a ajouté Vladimiri Poutine, en appelant à ce que « personne ne doute que la Russie respectera pleinement » un futur accord de paix.
Son porte-parole, Dmitri Peskov, a estimé que « les contingents militaires européens et américains » ne « peuvent absolument pas » faire partie des garanties de sécurité pour l’Ukraine. Il a souligné que les intérêts de la Russie doivent aussi être pris en compte, accusant aussi les Européens de nuire à la résolution du conflit.
Le chiffre du jour
Des milliers. C’est le volume estimé de soldats occidentaux qui pourraient être déployés en Ukraine, dans le cadre des garanties de sécurité fournies par les alliés de Kiev face à la Russie, a déclaré ce vendredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Ces militaires devraient se compter « en milliers. C’est un fait, mais il est encore un peu tôt pour en parler » en détail, a assuré Volodymyr Zelensky lors d’une conférence de presse conjointe avec le président du Conseil européen, Antonio Costa, dans l’ouest de l’Ukraine. « Il s’agit de choses concrètes sur terre, dans le ciel, dans l’espace maritime, dans le cyberespace, ainsi que du financement de nos forces » armées, a ajouté le dirigeant ukrainien.
La Russie a signifié à de nombreuses reprises son opposition au déploiement de forces occidentales en Ukraine. Elle considère l’expansion de l’Otan à ses frontières comme l’une des causes de la guerre.
La déclaration du jour
« La Chine n’est pas à l’origine de cette crise, pas plus qu’elle n’en est partie prenante »
Guo Jiakun, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a répété ce vendredi « s’opposer fermement » à toute coercition, après l’appel du président américain Donald Trump à faire pression économiquement sur Pékin au sujet de la guerre en Ukraine.
« Nous nous opposons fermement à cette tendance qui consiste à invoquer la Chine à tout propos et nous nous opposons fermement à de prétendues pressions économiques exercées à son encontre », a-t-il souligné. Donald Trump avait demandé jeudi aux dirigeants européens de « faire pression sur le plan économique sur la Chine à cause de son soutien à l’effort de guerre russe », selon la Maison Blanche.
La Chine n’a jamais condamné la Russie pour son invasion du territoire ukrainien mais se présente comme une partie neutre et un médiateur potentiel dans le conflit.
La tendance
Une saisie des avoirs russes gelés en Europe provoquerait un « choc systémique terrible » de nature à « porter un coup très dur à la crédibilité de l’euro », a averti vendredi le ministre belge des Affaires étrangères Maxime Prévot. La saisie des avoirs de la banque centrale russe, dont la majeure partie (210 milliards) se trouve en Belgique sous contrôle de l’institution financière Euroclear, est réclamée par plusieurs Etats membres de l’UE, dont les pays baltes.
Elle permettrait, affirment ces pays, de financer le soutien européen à l’Ukraine, sans coût pour le contribuable européen, au moment où de nombreux pays de l’UE, très endettés, cherchent des économies. Mais d’autres pays, comme l’Allemagne ou la France s’y opposent, tout comme la Banque centrale européenne (BCE), redoutant une fuite des capitaux et une déstabilisation de l’euro.
Selon Maxime Prévot, les pays ayant placé des milliards en Europe risqueraient tout simplement de prendre le large en se disant : « si c’est si simple de se faire confisquer ces biens demain […], alors je vais mettre tout ça ailleurs ».
Les 27 États de l’Union ont toutefois décidé jusque-là d’utiliser, non pas le capital, mais les intérêts générés par ces avoirs, soit plusieurs milliards d’euros par an, pour aider l’Ukraine.
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