Guerre en Ukraine : Poutine menace de « répondre » à l’Europe, Macron veut accroître la pression sur la Russie

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Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce jeudi 2 octobre, 1.317e jour du conflit.

Le fait du jour

Vladimir Poutine bombe le torse. Le président russe a déclaré ce jeudi que la Russie suivait attentivement « la militarisation croissante de l’Europe », promettant une « réponse aux menaces », au moment où les pays européens multiplient les investissements militaires depuis l’attaque du Kremlin contre l’Ukraine en 2022.

« La réponse aux menaces sera, pour le moins, très convaincante. Je dis bien la réponse. Nous n’avons nous-même jamais initié une confrontation militaire », commente Vladimir Poutine. Le dirigeant russe a par ailleurs accusé l’Europe d’empêcher un règlement de la guerre en Ukraine et de mener « une escalade permanente » du conflit.

Lors d’un discours d’introduction, il est aussi revenu sur les origines du conflit, accusant « ceux qui se sont considérés comme vainqueurs » à la fin de la Guerre froide d’avoir voulu imposer « à tous des conceptions unilatérales et subjectives de la sécurité ». « C’est devenu la véritable cause originelle non seulement du conflit ukrainien, mais aussi de nombreux autres conflits graves » du début du XXIe siècle, a-t-il soutenu, en défendant un « monde multipolaire » face à l’Occident.

Vladimir Poutine s’est montré plus conciliant envers les Etats-Unis : « On a pas mal de divergences. Nos points de vue sur de nombreux problèmes mondiaux ne convergent pas. Pour de grandes puissances, c’est normal. »

La déclaration du jour

« Il est extrêmement important d’accroître la pression sur la flotte fantôme parce que ça réduit clairement la capacité de la Russie à financer son effort de guerre »

Le président français Emmanuel Macron a appelé jeudi les Européens à s’organiser, en « étroite coordination » avec l’Otan, pour « accroître la pression » sur la flotte de navires clandestins qui permettent à la Russie d’exporter son pétrole en contournant les sanctions occidentales.

Le président français a suggéré, depuis un sommet de dirigeant européens à Copenhague, de « travailler dans le cadre de la Coalition des volontaires », les pays qui soutiennent militairement l’Ukraine, « en étroite coordination avec l’Otan, pour voir comment optimiser une telle action commune ».

Par ailleurs, les drones qui violent l’espace aérien européen « peuvent être détruits. Point final », a ajouté Emmanuel Macron, après une série d’intrusions de drones en Europe ces dernières semaines.

Le chiffre du jour

370. C’est le nombre de prisonniers de guerre que la Russie et l’Ukraine ont à nouveau échangé, ont annoncé les autorités des deux pays jeudi, ce type d’opération étant l’un des seuls domaines où ils coopèrent après plus de trois ans et demi de conflit. « 185 militaires russes ont été rapatriés depuis le territoire contrôlé par le régime de Kiev. En échange, 185 prisonniers de guerre des forces armées ukrainiennes ont été remis », a indiqué le ministère russe de la Défense, précisant que vingt civils ont également été remis à Moscou.

Cet échange a été confirmé par le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Selon lui, il s’agit notamment de militaires ayant combattu lors du siège dévastateur de Marioupol par l’armée russe en 2022 ou à la centrale nucléaire accidentée de Tchernobyl, qui avait été un temps occupée au début de la guerre. « Depuis le début de l’invasion à grande échelle, nous avons déjà ramené chez eux plus de 7.000 de nos compatriotes », s’est félicité Volodymyr Zelensky.

La tendance

Les récentes incursions de drones en Europe montrent que la Russie cherche « l’escalade », a averti ce jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en appelant les Européens à se mobiliser aux côtés de l’Ukraine. La stratégie de Moscou est « simple : diviser l’Europe, a-t-il souligné depuis le sommet européen de Copenhague. Nous devons faire exactement le contraire ».

Volodymyr Zelensky a rappelé la présence de militaires ukrainiens envoyés à Copenhague pour aider le Danemark, après le survol de mystérieux drones dans son espace aérien. « Ce n’est que le début, la première étape sur le chemin vers un mur antidrones efficace pour protéger toute l’Europe », a affirmé le dirigeant ukrainien, dont le pays a développé une industrie de drones unique en Europe, après plus trois ans de guerre.

L’idée de lancer un « mur » antidrones a reçu le soutien de plusieurs Etats membres, mais sans soulever l’enthousiasme de quelques autres, dont l’Allemagne. Le chancelier allemand Friedrich Merz a fait part de ses « réserves », s’interrogeant sur le coût de cette opération et sur la compétence de l’Union européenne pour la mettre en œuvre. « S’il vous plaît, travaillons ensemble sur des solutions coordonnées qui rendront cela possible », a toutefois plaidé Volodymyr Zelensky.

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