Emmanuel Macron continue de s’inquiéter de l’attitude de Vladimir Poutine vis-à-vis de l’Europe. Le président a ainsi tiré une nouvelle fois lundi le signal d’alarme au sujet de la Moldavie.
En recevant son homologue moldave Maia Sandu à l’Elysée, le chef de l’Etat a ainsi dénoncé des « tentatives russes de plus en plus désinhibées de déstabilisation » à l’encontre de ce pays voisin de l’Ukraine et de ses « institutions démocratiques ».
Une coopération « contre la désinformation »
« Nous avons décidé de renforcer encore notre coopération pour accroître la résilience de la Moldavie vis-à-vis des ingérences étrangères », a déclaré le président français à l’occasion de la signature d’un accord bilatéral dans ce domaine. « Aujourd’hui, nous nous engageons à joindre nos forces dans le combat contre la désinformation. Car dans le monde d’aujourd’hui, la vérité est aussi vitale que la sécurité », a expliqué pour sa part Maia Sandu. La présidente a également assuré que la Moldavie avait « appris en première ligne que la Russie ne respecte aucune promesse », accusant Moscou de mener un « impérialisme moderne » – en écho aux accusations récurrentes d’Emmanuel Macron.
Viginum, l’organisme français de lutte contre les ingérences numériques étrangères, va ainsi consolider sa coopération avec le centre moldave de communication stratégique, notamment dans « la protection des processus électoraux », selon l’Elysée.
Maia Sandu a été réélue à l’automne lors d’une élection présidentielle assombrie par des soupçons d’ingérences russes. Un soulagement pour l’UE, qui a officiellement ouvert en juin des négociations d’adhésion avec la petite ex-république soviétique de 2,6 millions d’habitants. Emmanuel Macron s’était alors réjoui que la « démocratie » ait « triomphé de toutes les interférences et de toutes les manœuvres ».
Le sort de la Roumanie inquiète également
Ces derniers jours, alors qu’il met en garde contre la « menace russe » qui « touche » déjà l’Europe, le locataire de l’Élysée a accusé Moscou de « manipuler les élections en Roumanie, en Moldavie ». Si Vladimir Poutine n’est pas freiné, « il ira à coup sûr sur la Moldavie et peut-être au-delà sur la Roumanie », a-t-il aussi prévenu début mars.
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Lundi, Emmanuel Macron a également salué le « courage » de son homologue, à la tête d’un pays qui depuis trois ans « subit de plein fouet les conséquences humaines et économiques de la guerre d’agression russe contre l’Ukraine », et « dont l’espace aérien est régulièrement violé par des drones et missiles russes ».
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