Guerre en Ukraine : Les puissants du G7 montent au créneau, l’Allemagne veut moins de réfugiés ukrainiens

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Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce jeudi 13 novembre, 1.359e jour du conflit.

Le fait du jour

Les grandes puissances montent au créneau, sans prendre de risque. Réuni au Canada depuis mercredi, le G7 a estimé qu’un cessez-le-feu était nécessaire de « toute urgence » en Ukraine après plus de trois ans de guerre, sans pour autant durcir le ton contre la Russie.

« Nous avons réitéré qu’un cessez-le-feu immédiat était nécessaire de toute urgence », ont déclaré les ministres des Affaires étrangères des Etats-Unis, de la France, du Canada, de l’Italie, de l’Allemagne, du Royaume-Uni et du Japon dans leur communiqué final après une réunion de deux jours à Niagara (Canada). « Les frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force », ont-ils ajouté, répétant leur « soutien indéfectible » à Kiev et à la souveraineté du pays.

« L’Ukraine veut la fin de la guerre aussi rapidement que possible », a plaidé le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriï Sybiga, invité, avant d’appeler le G7 à continuer à investir dans la fabrication de missiles et de drones, et la défense aérienne de l’Ukraine. Selon lui, le président russe Vladimir Poutine « se fait toujours l’illusion qu’il peut gagner ».

Mercredi, le Canada avait annoncé de nouvelles sanctions contre Moscou au moment où, à l’approche de l’hiver, l’Ukraine est la cible d’attaques russes redoublées sur ses infrastructures énergétiques.

La déclaration du jour

« Je vous demande de veiller à ce que, en particulier, les jeunes hommes ukrainiens ne viennent pas en grand nombre et en nombre croissant en Allemagne, mais qu’ils accomplissent leur devoir dans leur pays »

Les paroles sont signées Freidrich Merz. Le chancelier allemand a exhorté ce jeudi le président ukrainien à retenir les jeunes hommes ukrainiens dans leur pays, après qu’une récente décision de Kiev les laissant voyager a entraîné un afflux de réfugiés en Allemagne.

En Allemagne, les aides auxquelles les réfugiés ukrainiens avaient jusqu’ici droit vont être abaissées « de manière à ce que les incitations au travail soient plus fortes que la tentation de rester dans le système de prestations sociales », a aussi annoncé Friedrich Merz.

Concrètement, « les réfugiés ukrainiens ne seront plus couverts par le (…) revenu citoyen », principale allocation sociale du pays, mais « relèveront de la loi sur les prestations d’asile », a-t-il précisé. Cette mesure concernera les Ukrainiens arrivés après le 1er avril 2025, ont indiqué des sources gouvernementales à l’AFP. Elle devrait permettre une économie de 730 millions d’euros en 2026, selon un projet de loi présenté à l’été.

Plus de 5,6 millions d’Ukrainiens se sont réfugiés à l’étranger depuis l’invasion de février 2022, selon les chiffres de l’ONU. L’Allemagne en a accueilli plus d’un million, en majorité des femmes et des enfants.

Le chiffre du jour

430 millions d’euros. C’est le montant de la contribution apportée par les pays nordiques et baltes à un programme mis en place par les Etats-Unis et l’Otan pour acheter des armes américaines pour l’Ukraine.

Ce montant sera alloué à l’achat d’équipements militaires et de munitions dans le cadre du fonds piloté par les Etats-Unis qui permet aux pays européens de financer le transfert d’armes américaines vers l’Ukraine (PURL), ont déclaré la Finlande, le Danemark, l’Estonie, l’Islande, la Lettonie, la Lituanie, la Norvège et la Suède dans un communiqué commun. Ce mécanisme permettant l’achat de stocks américains a été lancé en juillet par Donald Trump et le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte.

« Cet engagement commun à contribuer à l’initiative PURL renforcera encore davantage l’engagement des pays nordiques et baltes à soutenir l’Ukraine », a déclaré le ministre finlandais de la Défense, Antti Hakkanen.

« La guerre d’agression menée par la Russie constitue une menace à long terme pour la sécurité européenne, la communauté transatlantique et l’ordre international fondé sur des règles », indique la déclaration commune.

La tendance

L’utilisation des avoirs gelés russes en Europe représente le moyen « le plus efficace » pour financer l’Ukraine au cours des deux prochaines années, a affirmé jeudi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. « Nous accordons un prêt à l’Ukraine, que l’Ukraine rembourse si la Russie paie des réparations. C’est le moyen le plus efficace de soutenir la défense et l’économie de l’Ukraine », a-t-elle affirmé dans un discours devant le Parlement européen à Bruxelles.

Ce prêt, d’un montant de 140 milliards d’euros, sera rendu possible en mobilisant les avoirs de la banque centrale russe, dont l’essentiel se trouve auprès de la société Euroclear, basée en Belgique. Le total de ces avoirs représente environ 210 milliards d’euros.

Cette solution représente « la manière la plus claire de faire comprendre à la Russie que le temps ne joue pas en sa faveur. Nous montrerons que, si nécessaire, nous sommes prêts à nous engager sur le long terme », a expliqué Ursula von der Leyen.

C’est l’une des trois options défendues par la Commission européenne pour financer le soutien européen à l’Ukraine, qui se trouvera à court d’argent à compter du premier trimestre 2026 en raison, entre autres, de l’arrêt du soutien américain.

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