Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce mercredi, 980e jour de la guerre.
Le fait du jour
La progression est constante. Depuis plusieurs semaines, l’armée russe avance sur plusieurs points du front ukrainien et grignote du territoire, augmentant les doutes sur la capacité de Kiev à renverser la tendance. L’armée de Vladimir Poutine a ainsi progressé de 478 km² en territoire ukrainien depuis début octobre, son gain territorial le plus important sur un mois depuis les premières semaines de la guerre. « La semaine passée a été l’une des plus dures, sinon la plus dure, pour les forces armées ukrainiennes sur la période », confirme Meduza, un site d’opposition russe interdit et bloqué en Russie.
Ce mercredi, l’armée russe a revendiqué une nouvelle conquête, celle du village de Krougliakivka, dans la région de Kharkiv, dans le nord-est du pays. Et, forcément, la progression russe ronge petit à petit le moral ukrainien. Kiev souffre pour recruter, d’autant que la désorganisation de son armée et la corruption facilitent désertions et refus d’engagement.
« Vaincre un ennemi, c’est tuer l’espoir chez lui. Quand le sacrifice des gens qui meurent ne vaut rien, cela n’a plus de sens de se battre », note Michel Goya. « Le gouvernement Zelensky, face à la lassitude de la guerre dans les populations civiles, peine à mobiliser », confirme un responsable militaire français sous couvert de l’anonymat.
Kiev a annoncé mardi une nouvelle mobilisation de 160.000 hommes, notamment face à la crainte d’un déploiement de troupes nord-coréennes, pour regarnir les rangs de l’armée à hauteur de 85 %.
La déclaration du jour
« « Je leur demande de retirer leurs troupes de Russie » »
Les paroles sont signées de Lloyd Austin, le secrétaire américain à la Défense. Les Etats-Unis et la Corée du Sud ont appelé mercredi la Corée du Nord à retirer ses troupes en Russie, craignant qu’elles ne servent à combattre en Ukraine.
Le ministre sud-coréen de la Défense, Kim Yong-hyun, a en effet effectué le même appel lors d’une conférence de presse commune au Pentagone. Selon le ministère américain de la Défense, quelque 10.000 soldats nord-coréens se trouvent en Russie. Pyongyang comme Moscou ont démenti un tel déploiement.
Le chiffre du jour
Douze ans de prison. C’est ce que risque un scientifique ukrainien âgé de 72 ans après son arrestation annoncée ce mercredi par les services de sécurité ukrainiens (SBU). Le septuagénaire, originaire de Kharkiv, est soupçonné d’avoir aidé la Russie à « améliorer » ses drones explosifs Shahed, appareils de conception iranienne qui font des ravages en Ukraine depuis le début de l’invasion de 2022.
Ce « scientifique mécanique » a « développé des dessins destinés à l’amélioration » de ces appareils « sur les ordres de la Russie », a affirmé le SBU dans un communiqué. Il cherchait notamment à en « améliorer » le moteur ou le dispositif de lancement, d’après les services de sécurité.
L’homme est notamment accusé d’avoir transféré des technologies à l’un de ses amis, patron d’une entreprise russe liée à la production de drones. L’accusé aurait communiqué avec « ses complices russes » par voie électronique, sous couvert de recherche scientifique dans le domaine des drones, d’après les services ukrainiens.
La tendance
La Commission européenne souhaite qu’une nouvelle étape soit franchie « dès que possible » en 2025 dans le long processus d’adhésion de l’Ukraine et de la Moldavie à l’Union européenne, a-t-elle indiqué mercredi.
Dans le contexte de la guerre en Ukraine, Bruxelles a officiellement lancé le 25 juin des négociations censées permettre à ces deux pays de devenir un jour membres de l’UE.
Les négociateurs passent d’abord en revue les législations de l’Ukraine et de la Moldavie pour vérifier si elles sont compatibles avec celle de l’UE. Cette étape préparatoire se déroule « sans problème », a estimé la Commission.
Bruxelles voudrait ensuite rentrer dans le dur des pourparlers « dès que possible » en 2025, en ouvrant les 35 chapitres de négociations, allant de l’Etat de droit à la protection de l’environnement.
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
Le processus d’adhésion s’annonce long et ardu. Une éventuelle entrée dans l’UE de l’Ukraine, pays de plus de 40 millions d’habitants et puissance agricole, pose de nombreuses difficultés, à commencer par celle des aides financières dont elle devrait bénéficier.
L’exécutif européen attend notamment de Kiev des mesures pour lutter contre la corruption et l’emprise des oligarques.
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