Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce lundi, 1006e jour de la guerre.
Le fait du jour
L’armée russe a affirmé ce lundi avoir abattu huit missiles balistiques venant d’Ukraine, sans préciser s’il s’agissait de bombes aériennes de fabrication américaine, en pleine escalade du conflit, Moscou menaçant de frapper l’Occident si leurs armes sont utilisées en territoire russe.
« La défense aérienne a abattu huit missiles balistiques, six bombes aériennes guidées JDAM de fabrication américaine ainsi que 45 drones », a indiqué le ministère russe de la Défense, qui n’apporte aucune précision sur le type de missiles, ni sur les cibles.
De son côté, l’Ukraine a dit dans la matinée de lundi avoir frappé plusieurs cibles militaires en territoire russe, sans préciser quels armements avaient été utilisés. Un civil a été tué dans la région russe de Belgorod, selon les autorités, dans une attaque de drone ukrainien. Des drones explosifs ukrainiens ont aussi frappé dans la nuit un dépôt de carburant dans la région russe de Kalouga, selon une source au sein du renseignement militaire ukrainien.
En parallèle, de nouvelles attaques russes ont fait des dizaines de blessés dans les centre-villes de Kharkiv (nord-est) et Odessa (sud-ouest) en Ukraine. A Kharkiv, deuxième ville d’Ukraine, 23 personnes ont été blessés dont 14 hospitalisées lors d’une attaque matinale, qui a endommagé « plus de 40 immeubles », selon le dernier bilan annoncé par le gouverneur régional. A Odessa, ville portuaire de la mer Noire, au moins 11 personnes ont été blessées dans une frappe de missiles.
La déclaration du jour
« « Je reste consternée par l’échelle et la fréquence de l’usage par la Russie d’agents de lutte antiémeute comme moyens de guerre contre les forces ukrainiennes » »
Les paroles sont signées Bonnie Jenkins, la sous-secrétaire d’Etat américaine au contrôle des armements, lors de la réunion annuelle de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). Cette organisation a annoncé le 18 novembre avoir découvert du gaz antiémeute CS dans des échantillons fournis par l’Ukraine, provenant de la zone où elle combat les forces russes qu’elle accuse d’y avoir recours. La Convention sur l’interdiction des armes chimiques de l’OIAC interdit l’utilisation d’agents de lutte antiémeute, dont le gaz CS, « en tant que moyens de guerre ».
« La Russie avait déjà menti quand elle a dit qu’elle n’avait pas l’intention d’envahir l’Ukraine. Elle a aussi menti quand elle a dit qu’elle n’utilisait pas d’agents de lutte antiémeute en violation de la Convention », s’est indignée Bonnie Jenkins. C’est la première fois que l’utilisation d’un gaz antiémeute est confirmée dans des zones où des combats se déroulent en Ukraine, selon l’OIAC, qui a toutefois souligné ne pas chercher à en identifier la source.
Le représentant de la Russie, Kirill Lysogorsky, a riposté, estimant que « l’Occident tente de régler ses comptes avec des pays qu’il juge indésirables ».
Le chiffre du jour
30. C’est le nombre de navires russes supplémentaires qui font l’objet de sanctions de la part du Royaume-Uni, a annoncé le gouvernement briatnnique, portant à 73 le nombre de navires visés par des sanctions. Ces derniers appartiennent à ce qu’on appelle la « flotte fantôme » russe. Composée d’environ 600 pétroliers, cette flotte transporte près d’1,7 million de barils de pétrole par jour en contournant les restrictions occidentales imposées depuis l’invasion de l’Ukraine.
Les Etats-Unis en ont, quant à eux, sanctionné 39 et l’Union européenne, 19. Une cinquantaine de pays et l’Union européenne ont signé l’appel à agir contre la « flotte fantôme ».
La tendance
Séisme électoral lundi en Roumanie: un candidat prorusse que personne n’attendait est arrivé en tête du premier tour de la présidentielle et se prépare à un duel le 8 décembre face à une novice en politique, selon les résultats quasi définitifs.
Après le dépouillement de plus de 99% des bulletins, Calin Georgescu, 62 ans, opposé à l’aide à l’Ukraine voisine et pourfendeur de l’Otan, a recueilli 22,94% des suffrages exprimés, devant Elena Lasconi, 52 ans, maire centre-droit d’une petite ville (19,17%) lors du scrutin organisé dimanche. Le Premier ministre pro-européen Marcel Ciolacu, qui faisait figure de favori, a été rétrogradé en troisième position avec seulement un millier de voix d’écart (19,15%).
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
Le Kremlin a dit ce lundi « ne pas bien connaître » Calin Georgescu. Son accession au second tour est un bouleversement pour le pays de 19 millions d’habitants qui avait jusqu’ici résisté aux postures nationalistes, se démarquant de la Hongrie ou de la Slovaquie. Le président de la République roumaine occupe une fonction essentiellement protocolaire mais exerce un magistère moral important et une influence en politique étrangère
La source de cet article se trouve sur ce site