Guerre en Ukraine : Au 936e jour, Kiev et Moscou se rendent coup pour coup sur le territoire russe

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Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce lundi, 936e jour du conflit.

Le fait du jour

Plus d’un mois après l’offensive inattendue menée par l’Ukraine en Russie dans la région de Koursk, l’armée russe a revendiqué ce lundi la reconquête de deux petits villages situés non loin de la frontières, ceux d’Ouspenovka et Borki, après avoir déjà affirmé jeudi avoir repris dix localités aux mains des Ukrainiens.

La Russie a néanmoins ordonné ce lundi, dans cette même région, l’évacuation pour raisons de « sécurité » de villages situés à moins de 15 kilomètres de la frontière ukrainienne. Ces zones n’ont pas été le théâtre de combats jusqu’ici et les autorités russes n’ont pas détaillé les motifs de cette décision. Le gouverneur par intérim de la région de Koursk a appelé les résidents à « comprendre » et à « suivre les recommandations » officielles. Le responsable n’a pas indiqué combien de personnes étaient concernées.

En parallèle, le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, a invité ce lundi l’ONU et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à visiter la partie de la région russe de Koursk occupée par l’Ukraine, une « pure provocation » selon le Kremlin. « L’Ukraine est prête à faciliter leur travail et à prouver son respect du droit humanitaire international » dans ce territoire, a déclaré Andriï Sybiga sur X.

La déclaration du jour

« « Le fait est que la Russie est militairement invincible » »

Les paroles sont signées ce lundi du président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev, dans une surprenante déclaration au chancelier Scholz à la veille d’un sommet avec les cinq présidents d’Asie centrale.

Première puissance centrasiatique, le Kazakhstan est un allié militaire et économique de la Russie, avec laquelle il partage plus de 7.500 kilomètres de frontière commune, et son président rencontre régulièrement son homologue russe Vladimir Poutine.

« La coopération entre nos pays se développe dans le cadre d’un partenariat et d’une alliance stratégiques », a poursuivi Kassym-Jomart Tokaïev, assurant toutefois qu’ « au Kazakhstan, la population éprouve une véritable sympathie pour le peuple ukrainien ». Astana a déjà condamné à demi-mot l’invasion russe de l’Ukraine et diversifie depuis la guerre ses liens militaires et économiques notamment avec la Chine et les puissances occidentales.

Le chiffre du jour

37. C’est le nombre de personnes emprisonnées pour « extrémisme », terme généralement employée pour qualifier les opposants, qui ont été graciées ce lundi par le président de la Biélorussie, Alexandre Loukachenko.

Ces deux derniers mois, les autorités bélarusses ont gracié à plusieurs reprises des personnes détenues pour avoir protesté contre le pouvoir. Début septembre, Alexandre Loukachenko avait gracié 30 prisonniers politiques et 30 autres mi-août. A chaque fois, la présidence bélarusse a affirmé que ces détenus s’étaient repentis et avaient fait une demande de grâce. Selon l’ONG de défense des droits humains Viasna, 20 autres personnes avaient été libérées en juillet après avoir purgé leur peine et 18 autres ont été « graciées ou échangées ».

Ce pays allié de Moscou, sous sanctions occidentales du fait de la répression politique interne et de son soutien à l’invasion russe de l’Ukraine, compte toujours plus de 1.300 prisonniers politiques, d’après Viasna.

La tendance

Le ministère ukrainien de la Culture a annoncé lundi avoir placé sur la liste des « personnes représentant une menace pour la sécurité nationale » la réalisatrice du documentaire Russians at War, qui traite l’invasion de l’Ukraine du point de vue des soldats russes et est très critiqué par Kiev.

Ce film de la Russo-Canadienne Anastasia Trofimova est au centre d’une controverse depuis sa présentation à la Mostra de Venise début septembre, les autorités ukrainiennes le considérant comme de la « propagande russe ». La réalisatrice, qui a passé plusieurs mois au sein d’un bataillon russe combattant en Ukraine, y expose le quotidien de soldats. Elle a affirmé à l’AFP que son film était « un documentaire antiguerre » et montrait des « gens ordinaires ».

Le ministère ukrainien de la Culture a déclaré lundi qu’Anastasia Trofimova était désormais « sur la liste des personnes représentant une menace pour la sécurité nationale de l’Ukraine », notamment en raison de son documentaire. « Ce film de propagande n’aborde pas et ne reconnaît pas les atrocités commises par la Russie pendant son invasion », lancée en février 2022, a accusé le ministère dans un communiqué.

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