Guerre en Ukraine : A Kiev, l’axe Moscou-Pyongyang inquiète le chef de la diplomatie française

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Jean-Noël Barrot est en Ukraine ce week-end pour réaffirmer le soutien de la France. Le ministre français des Affaires étrangères a ainsi discuté samedi à Kiev avec son homologue ukrainien, Andriï Sybiga, du « plan de victoire » et du second sommet pour la paix voulu par le président Volodymyr Zelensky.

Cette rencontre survient moins d’une semaine après que le président ukrainien a rendu public son « plan de victoire » censé garantir « une paix juste » face à la Russie.

La victoire de Kiev ou le « chaos »

« Une victoire de la Russie consacrerait la loi du plus fort et précipiterait l’ordre international vers le chaos, c’est pourquoi nos échanges […] doivent nous permettre de faire avancer le plan de paix du président Zelensky », a déclaré le chef de la diplomatie française lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue. Interrogé sur le « plan pour la victoire » ukrainien, il a répondu : « Si nous soutenons le plan pour la victoire, c’est par ce que nous sommes, depuis bientôt 1.000 jours aux côtés de l’Ukraine, que nous soutenons et que nous soutiendrons aussi longtemps et aussi intensément que nécessaire ».

Paris, comme les autres alliés occidentaux de l’Ukraine, n’a pas encore défini sa position officielle sur ce plan ukrainien. Celui-ci évoque notamment une invitation immédiate à Kiev à rejoindre l’Otan et appelle les alliés à lever les restrictions sur l’utilisation des armes à longue portée contre des sites militaires en Russie. De son côté, son homologue ukrainien a indiqué avoir discuté des « mesures supplémentaires à prendre pour mettre en œuvre le plan de victoire », soulignant le soutien de la France dans le « chemin vers (l’adhésion de l’Ukraine à) l’UE et l’Otan », point principal du plan du chef de l’Etat ukrainien.

Les ministres ont également réagi aux informations en provenance de la Corée du Sud, qui ont fait état vendredi d’une décision de la Corée du Nord d’envoyer jusqu’à 12.000 soldats pour aider la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine. Selon Séoul, 1.500 militaires nord-coréens s’entraînent déjà dans l’Extrême-Orient russe avant d’être envoyés au front.

Une visite ce dimanche près de la ligne de front

Jean-Noël Barrot a estimé que la nouvelle serait « extrêmement grave », si elle était avérée, car cela « ferait entrer le conflit dans une nouvelle étape, une étape escalatoire supplémentaire », et une « exportation, par la Russie, du conflit vers l’Asie ». « Nous ne parlons pas de mercenaires […] nous parlons d’unités militaires de Corée du Nord qui seront impliquées », a pour sa part souligné le ministre ukrainien. Il a évoqué une « menace d’escalade énorme » et un risque que la guerre « dépasse les frontières actuelles. »

Ce dimanche, Jean-Noël Barrot se rendra « dans l’Est », a-t-il annoncé durant la conférence de presse, non loin de la ligne de front où la Russie continue son avancée, à la faveur du manque d’hommes et de ressources de l’Ukraine.

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