Guerre au Proche-Orient : Opération à Gaza, analyse du corps… Que sait-on de la mort de Yahya Sinouar ?

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Une avancée majeure dans le conflit qui oppose l’armée israélienne au Hamas. Le chef du groupe islamiste palestinien a été éliminé ce mercredi, laissant espérer un déblocage de la guerre qui ravage la bande de Gaza depuis l’attaque terroriste menée sur le sol israélien. La libération des otages semble désormais la priorité du gouvernement israélien, même si Benyamin Netanyahou a prévenu que la neutralisation de Yahya Sinouar ne signait pas la fin de la guerre. Retour sur ce que l’on sait sur la mort de celui qui était considéré comme l’architecte de l’attaque du 7 octobre.

Tué dans une opération à Gaza

C’est lors d’une opération dans le sud de la bande de Gaza, précisément à Rafah, que le militant radical de 61 ans qui dirigeait depuis 2017 le mouvement islamiste palestinien à Gaza, avant d’être nommé début août chef politique du Hamas, a été tué. L’armée et les services du renseignement intérieur « confirment, qu’après une traque d’un an », des soldats « ont éliminé Yahya Sinouar », a indiqué l’armée.

« Hier à Tel Sultan à Rafah, Yahya Sinouar a été éliminé par des combattants de l’armée », a précisé le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne dans un communiqué télévisé. Les forces israéliennes opéraient « ces dernières semaines » dans le sud du territoire palestinien à la suite d’informations indiquant la présence probable de hauts responsables du Hamas, a-t-elle ajouté.

Identification par ADN

Si de sérieux soupçons pesaient sur l’identité de chef du Hamas, il a fallu attendre plusieurs heures avant d’avoir la confirmation officielle. Les forces israéliennes ont « identifié et éliminé trois terroristes » et les procédures d’identification ADN du corps ont « confirmé que le chef du Hamas avait été éliminé », a annoncé l’armée en début de soirée. La mort de Yahya Sinouar n’a pas été confirmée par le Hamas.

De plus amples informations devraient être transmises par les autorités israéliennes alors que la dépouille de Yahya Sinouar doit être examinée. Son corps « est arrivé il y a peu de temps au Centre national de médecine légale », situé à Tel-Aviv, où des « examens complémentaires » doivent être réalisés, a annoncé un communiqué de la police diffusé en milieu de soirée jeudi.

Une étape mais pas la fin de la guerre

« Le Mal a pris un coup sévère mais la tâche qui nous attend n’est pas encore terminée », a prévenu Benyamin Netanyahou dans une déclaration publique, avant d’expliquer qu’il s’agissait d’« une étape importante » dans le déclin du Hamas.

Le chef d’Etat-major de l’armée, le général Herzi Halevi, a lui aussi affirmé que la guerre « ne s’arrêterait pas » avant la capture de tous les auteurs du 7 octobre et le retour de « tous les otages » retenus à Gaza. Le Premier ministre israélien a d’ailleurs promis aux ravisseurs qu’ils auront la vie sauve s’ils libèrent les otages israéliens.

Cap sur les otages

Cette mort jette le flou sur les futures négociations, laissant le Hamas sans leader. L’espoir de voir la centaine d’otages libérés semble néanmoins revigoré après l’annonce israélienne. Benyamin Netanyahou et Joe Biden ont ainsi assuré qu’ils allaient coopérer pour favoriser leur libération.

Le Forum des familles, principale association des proches d’otages en Israël, a « demandé instamment de tirer parti de cette avancée majeure pour assurer le retour » des derniers captifs.

Appels à mettre fin aux combats à Gaza

Après l’annonce de la mort de Sinouar, le président américain Joe Biden a salué une « bonne journée pour Israël, les Etats-Unis et le monde ». « Il est désormais possible d’envisager un « jour d’après » à Gaza sans le Hamas au pouvoir, ainsi qu’un règlement politique offrant un avenir meilleur aux Israéliens comme aux Palestiniens », a-t-il affirmé dans un communiqué, ajoutant que « Yahya Sinouar était un obstacle insurmontable à la réalisation de tous ces objectifs ».

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Kamala Harris, candidate démocrate à la Maison-Blanche, a aussi déclaré que sa mort offrait « l’occasion » de « mettre fin » à la guerre à Gaza. Emmanuel Macron a également appelé à saisir cette « occasion » pour que la guerre soit « enfin arrêtée » tout en demandant la fin des hostilités au Liban. Pour le chef de la diplomatie israélienne, Israël Katz, son « élimination » est « une occasion pour la libération immédiate des otages et ouvre la voie à un changement profond à Gaza ».

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