L’action menée ce samedi matin sur la Grand-Place n’est pas passée inaperçue. A l’appel de l’Association France-Palestine Solidarité (AFPS) et du comité local d’Attac, une cinquantaine de personnes ont manifesté à Lille devant une agence BNP Paribas derrière un grand drapeau palestinien et une banderole « Israël assassin, BNP complice ». L’AFPS accuse la banque de participer au financement d’Israël dans sa guerre contre le Hamas par « des levées de fonds à des banques ou des sociétés israéliennes d’investissement dans les colonies ».
Dans un courriel adressé à l’AFP, BNP Paribas a démenti ses accusations. « BNP Paribas n’est impliqué d’aucune manière dans le conflit au Proche-Orient. Nous réfutons les allégations portées à notre encontre, il est diffamatoire d’affirmer que BNP Paribas finance d’une quelconque manière ce conflit », a indiqué la banque française. « Nous partageons le sentiment d’horreur face à la situation et les impacts dramatiques sur les populations civiles », a ajouté l’institution financière.
BNP déjà visée fin octobre par Action Justice Climat
Fin octobre, des militants de l’association Action Justice Climat avaient déjà mené une série d’actions contre des agences parisiennes de BNP Paribas pour exhorter la banque à « mettre un terme à ses activités en lien avec l’État d’Israël ». Selon Action Justice Climat, la première banque française s’est « engagée à hauteur de 2 milliards de dollars dans une émission d’obligations de l’État d’Israël ».
Selon les données de l’agence financière Bloomberg, cette émission proprement dite a eu lieu en mars 2024. « Nous n’avons ni financé ni investi » dans cette opération, avait alors déjà réagi BNP Paribas, précisant y avoir participé en tant qu’intermédiaire, aux côtés de trois autres banques internationales.
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