Que va-t-il ressortir de l’entretien ce lundi à la Maison-Blanche entre Donald Trump et Benyamin Netanyahou ? Quelque chose de « grand » sur Gaza si l’on en croit le président des Etats-Unis, alors que la situation humanitaire dans le territoire est toujours catastrophique pour les civils.
« Nous avons une réelle chance d’atteindre quelque chose de grand au Moyen-Orient. Tout le monde est prêt pour quelque chose de spécial, une première. Nous allons y arriver », a en effet écrit Donald Trump dimanche sur Truth Social.
Le discours toujours guerrier de Netanyahou
Il s’agira de la quatrième entrevue des deux dirigeants depuis l’investiture du républicain, le 20 janvier. En neuf mois, Donald Trump n’a jamais remis en cause son soutien à Israël, mais ses idées pour mettre fin au conflit déclenché le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du Hamas ont beaucoup varié et elles n’ont pas toujours été alignées sur celles de son invité.
Quant au Premier ministre israélien, il tient toujours un discours guerrier, mais il est isolé à l’international et confronté en Israël à des manifestations en faveur d’un cessez-le-feu permettant le retour des otages. Les experts soulignent d’ailleurs qu’il ne peut se permettre de braquer son seul grand allié.
La dernière proposition américaine, que le dirigeant républicain a exposée au téléphone à Benyamin Netanyahou et en personne à plusieurs dirigeants musulmans, promet d’apporter la paix au territoire palestinien. « Je pense que nous avons un accord », a assuré vendredi Donald Trump. « Ce sera un accord qui ramènera les otages. Ce sera un accord qui mettra fin à la guerre ». Mais au même moment ou presque, le Premier ministre israélien prononçait à l’ONU un discours très offensif, promettant de « finir le travail » contre le Hamas.
Tony Blair en médiateur ?
Selon une source diplomatique, le plan américain prévoit un cessez-le-feu permanent à Gaza, la libération des otages israéliens détenus dans le territoire palestinien, un retrait israélien ainsi qu’une future gouvernance de Gaza sans le Hamas. Et selon des médias britanniques, l’ancien Premier ministre Tony Blair pourrait jouer un rôle majeur au sein d’une future autorité de transition à Gaza.
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La question de la Cisjordanie occupée sera également centrale ce lundi. « Je ne permettrai pas à Israël d’annexer la Cisjordanie. Non, je ne le permettrai pas. Cela n’arrivera pas », a déclaré Donald Trump jeudi. L’extrême droite, qui participe au gouvernement israélien, fait pression pour annexer ce territoire palestinien, en réponse aux pays qui ont reconnu un Etat de Palestine – notamment la France.
La pression ouverte exercée par Donald Trump pourrait compliquer la position de Benyamin Netanyahou dans sa coalition gouvernementale. Mais ce veto catégorique du président américain, très populaire auprès de la droite israélienne, pourrait, selon Natan Sachs expert au Middle East Institute à Washington, lui offrir « une porte de sortie » face à ces demandes d’annexion.
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