« Genre », « groupe ethnique »… Un salarié de la Société générale licencié pour avoir dénoncé un questionnaire d’embauche

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La Société générale aime en savoir beaucoup sur ses candidats avant de les recruter. Le Canard enchaîné a révélé mercredi le questionnaire d’embauche pour des postes à l’international de la banque. Et ce, en faisant fi du respect du Code du travail et du RGPD. Un questionnaire fatal à un des salariés de l’établissement.

Dans ce recrutement en ligne via l’onglet « Carrières », la banque rappelle ses engagements : « En tant que signataire de la Charte de la diversité, la Société générale vise à participer à la lutte contre toutes les formes de discrimination. A ce titre, nous vous demandons de télécharger votre CV sans photo, conformément aux recommandations du médiateur français des droits de l’homme. » Ça débute bien.

Mais ça se corse avec la série de questions facultatives qui suivent intitulées « informations personnelles ». Là, la Société générale demande le genre du postulant avec quatre réponses possibles : « homme », « femme », « non-binaire » ou « je préfère ne pas répondre ».

Le salarié licencié prend l’avocat de Jérôme Kerviel

Le Canard enchaîné poursuit sa candidature en ligne avec la question : « Vous identifiez-vous comme membre de la communauté LGBTQ+ ? » et trois réponses possibles « oui », « non » ou « je ne sais pas ». Puis on passe à la question du groupe ethnique et un choix à faire parmi « européen », « Moyen-Orient/arabe », « noir ou africain-­américain », « hispanique ou latino », etc. Le questionnaire demande également : « Est-ce que vous êtes une personne politiquement engagée ? Si oui, précisez le nom de l’organisation et la place que vous occupez. »

En janvier 2025, un cadre lyonnais de la banque a découvert ce site de recrutement international. Il a signalé le contenu « illégal et discriminant » du questionnaire à la RH. Ce « lanceur d’alerte » récemment promu selon Le Canard a soudainement été muté, puis suspendu avant d’être convoqué à un entretien préalable au licenciement. Limogé sur la base de dix pages de reproches et de fautes graves, il a décidé d’attaquer la Société générale aux prud’hommes et il a pris l’avocat de Jérôme Kerviel, plus célèbre ex-salarié de la banque.

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