Gaza, Une guerre loin de son dénouement
Débat houleux à la Knesset : Netanyahu face aux critiques sur la gestion des otages et de la guerre
Lors d’un débat sous haute tension à la Knesset, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a été vivement critiqué pour sa gestion des otages détenus à Gaza et son approche de la guerre en cours. Le débat, organisé à la demande de 40 députés, a mis en lumière les divisions politiques profondes et les frustrations croissantes des familles des captifs, présentes dans les tribunes pour interpeller les élus.
Dès son discours inaugural, Netanyahu a exprimé ses condoléances aux familles endeuillées, notamment à celle du député Gadi Eisenkot, récemment touchée par la perte d’un neveu. Cependant, sa déclaration qualifiant le conflit actuel de « guerre de renaissance » a provoqué une levée de boucliers de l’opposition, qui l’a accusé de détourner l’attention des critiques. « Vous vendez les combattants », ont crié plusieurs membres de l’opposition avant que certains d’entre eux ne soient expulsés pour perturbation.
Les familles des personnes enlevées, présentes avec des photos de leurs proches, ont exprimé leur colère face à ce qu’elles perçoivent comme une inaction du gouvernement. L’expulsion de l’un des proches pour avoir manifesté son désaccord a exacerbé les tensions dans l’hémicycle.
Netanyahu a tenté de rassurer en affirmant que les efforts pour libérer les captifs « ne s’arrêtent jamais ». Il a pointé du doigt le Hamas comme principal obstacle aux négociations, citant des déclarations de responsables américains corroborant ses propos.
Le Premier ministre a également dénoncé des fuites d’informations sensibles qu’il considère comme nuisibles aux négociations et à la sécurité nationale. « Ces fuites fournissent des informations critiques à l’Iran et retardent la libération des otages », a-t-il martelé, appelant à une enquête urgente sur ce phénomène.
En réponse, l’opposition a rejeté ses explications, accusant Netanyahu de privilégier ses alliances politiques au détriment des intérêts nationaux. Yair Lapid, chef de l’opposition, a affirmé que « les réservistes et les citoyens ne peuvent plus faire confiance à ce gouvernement ».
Concernant la conduite de la guerre, Netanyahu a défendu sa décision de concentrer les efforts militaires sur le Hamas avant d’envisager d’autres fronts, comme celui du Hezbollah au Liban. Il a annoncé avoir demandé à l’armée un plan pour démanteler les structures gouvernementales du Hamas et garantir qu’elles ne puissent pas être rétablies après le conflit.
Cependant, ses opposants ont remis en question sa capacité à gérer la situation de manière stratégique. Lapid l’a accusé de « prioriser ses intérêts politiques personnels » et de « laisser les combattants et les familles des otages sans réponse concrète ».
Alors que Netanyahu insiste sur les succès militaires, notamment contre les infrastructures du Hamas et le programme nucléaire iranien, le débat reflète un sentiment croissant d’incertitude quant à l’issue de la guerre et au sort des otages.
« Nous sommes dans la guerre de la relance », a-t-il déclaré, provoquant un tollé dans la salle, principalement de la part de membres de l’opposition. « Nous sommes dans la guerre pour la renaissance d’Israël, qui a été payée par nos fils et nos filles qui sacrifient leur vie pour l’éternité d’Israël. »
Cette discussion, prévue par la loi pour permettre une confrontation directe entre le Premier ministre et la Knesset, a montré combien la situation actuelle divise profondément la classe politique et la société israélienne. Le gouvernement pourra-t-il répondre aux attentes pressantes des familles et des citoyens, ou la guerre de « renaissance » deviendra-t-elle un fardeau politique insoutenable ? Seul l’avenir le dira.
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Quel scénario propose l’opposition ? Pas moyen de le savoir. Le sait-elle elle-même ? Toute autre attitude que celle de Nathayahu serait considérée comme une capitulation et entrainerait un retour à la case départ avec un prestige retrouvé pour le hamas. Mais ce qui intéresse la gauche n’est pas de trouver une solution mais de prendre le pouvoir.
Anonyme, je ne sas pas si la gauche veut prendre le pouvoir – ce qui n’a en soit rien d’infamant – par contre Il est évident que Netanyahou veut le conserver de manière compulsive et ce depuis de nombreuses années.
Je ne connais pas un politique dans le monde qui veut pas conserver le pouvoir ou son pouvoir .
‘L’être humain est conçu comme ça