Le communiqué officiel de Trump prouve que l’Égypte ne s’est pas armée sans raison.
Selon un rapport d’Al-Arabi Al-Jadid, l’administration Trump a transmis une notification officielle aux autorités égyptiennes concernant la réduction du soutien militaire des États-Unis à l’Égypte. Cela fait suite au refus de l’Égypte de soutenir le plan de Trump pour Gaza, dans un contexte d’armement accru du pays.
D’après un rapport publié aujourd’hui par Al-Arabi Al-Jadid, en raison d’un désaccord entre l’administration Trump et le gouvernement égyptien concernant la guerre à Gaza, Washington a décidé de modifier sa politique d’aide militaire à l’Égypte. Des sources diplomatiques égyptiennes ont révélé au journal que Le Caire avait reçu une notification officielle des États-Unis annonçant la réduction de cette aide militaire, une mesure qui devrait entrer en vigueur l’année prochaine.
Ce changement de politique intervient sur fond de désaccord entre l’Égypte et Washington quant au plan de Trump pour la bande de Gaza, qui prévoit le déplacement massif de Gazaouis vers d’autres endroits, et notamment le refus de l’Égypte d’accueillir ces réfugiés dans le Sinaï. Un diplomate égyptien basé à Washington a indiqué au journal qu’il n’était pas encore clairement défini quelle serait l’ampleur exacte de la réduction de l’aide.
Selon le rapport, Trump avait déjà laissé entendre par le passé qu’il pourrait cesser toute aide à l’Égypte et à la Jordanie si ces pays refusaient d’accueillir des Palestiniens. Des sources égyptiennes ont affirmé à Al-Arabi Al-Jadid que le Pentagone avait récemment intensifié ses pressions sur l’Égypte afin de la convaincre de changer de position sur le plan de Trump. Ces pressions auraient visé directement l’armée égyptienne, avec des menaces de perturbation de l’aide militaire, y compris le blocage de la fourniture de pièces détachées pour l’armement et la suspension des opérations de maintenance.
Les États-Unis accordent à l’Égypte une aide annuelle estimée à 2,1 milliards de dollars, dont 1,3 milliard est destiné à l’assistance militaire, le reste étant consacré à l’aide économique, notamment pour le gouvernement égyptien et les ONG. Cette assistance militaire comprend la fourniture d’armes et d’équipements militaires, tels que des avions de combat, de l’artillerie et des chars, ainsi que des programmes de formation pour les officiers des forces armées égyptiennes et un soutien aux projets de développement militaire, aussi bien pour la formation des troupes que pour les infrastructures et technologies militaires.
Selon des sources diplomatiques, une délégation égyptienne non officielle s’est récemment rendue à Washington afin de discuter des conséquences de la décision américaine et d’expliquer la position de l’armée égyptienne.
Par ailleurs, les rapports indiquant un renforcement militaire et même des préparatifs de combat de la part de l’Égypte se multiplient. L’ambassadeur d’Israël aux États-Unis, Yehiel Leiter, a accusé l’Égypte en février de violations « très graves » du traité de paix avec Israël, après 45 ans de respect de l’accord. Selon lui, l’Égypte a construit des bases militaires dans le Sinaï qui « ne peuvent servir qu’à des opérations offensives et à stocker des armes offensives. C’est une violation flagrante. »
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