Donald Trump a dévoilé lundi un plan en 20 points pour mettre fin à la guerre à Gaza. Benyamin Netanyahou l’a approuvé tout en posant ses conditions, tandis que Washington espère une réponse rapide du Hamas. 20 Minutes fait le point.
Un cessez-le-feu immédiat et des mesures inédites
A la Maison-Blanche, le président américain a présenté ce qu’il a qualifié de « peut-être l’un des plus beaux jours de la civilisation ». Le texte prévoit un arrêt immédiat des combats, un retrait par étapes des forces israéliennes et la libération des otages dans les 72 heures après l’accord d’Israël. « J’espère une réponse positive du Hamas », a insisté Donald Trump. Le plan, censé mettre « un terme définitif » au conflit déclenché le 7 octobre 2023, a été publié par la Maison-Blanche dans le détail.
Les médiateurs du Qatar et d’Egypte ont remis au Hamas le plan de paix du président américain Donald Trump. Selon une source proche des discussions, le Premier ministre qatari et le chef du renseignement égyptien ont rencontré les négociateurs du mouvement islamiste palestinien, qui ont assuré vouloir examiner la proposition « de bonne foi » avant d’y répondre.
Soutien conditionnel d’Israël et libération de prisonniers
Benyamin Netanyahou a salué l’initiative. « Je soutiens votre plan pour mettre fin à la guerre à Gaza, qui nous permet d’atteindre nos buts de guerre. Tous nos otages, les vivants et les morts, vont tout de suite rentrer à la maison. Le Hamas sera désarmé. Gaza sera démilitarisée. Israël va y conserver la responsabilité de la sécurité, y compris pour un périmètre de sécurité, pour un certain temps. » Mais il a averti : « Si le Hamas rejette votre plan, M. le Président, ou s’ils disent l’accepter mais font ensuite tout pour le bloquer, Israël va terminer le travail. »
Le texte prévoit aussi qu’une fois les otages libérés, Israël relâche plus de 1.000 prisonniers palestiniens, dont plusieurs centaines condamnés à perpétuité. L’organisation israélienne des proches d’otages a salué dans un communiqué « un accord historique qui permettra à notre peuple de guérir, de mettre fin à la guerre et de tracer un nouvel avenir pour le Moyen-Orient ».
Autorité et comité de la paix présidé par Trump
Le plan américain établit une autorité intérimaire « technocratique et apolitique » pour administrer Gaza, en excluant le Hamas et en imposant une transformation radicale à l’Autorité palestinienne avant toute implication. Un « comité de la paix » présidé par Donald Trump et intégrant l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair superviserait cette transition.
Ce dernier a d’ailleurs salué « le plan audacieux et intelligent » de Donald Trump, soulignant son potentiel pour stabiliser durablement la région. Emmanuel Macron a « salué l’engagement » de Donald Trump « pour mettre fin à la guerre » et faire libérer les otages. Les membres du Hamas qui déposeraient les armes et accepteraient la coexistence pacifique pourraient bénéficier d’une amnistie et d’un passage sécurisé vers d’autres pays.
Force internationale et garanties pour la population
Washington veut déployer immédiatement à Gaza, avec des partenaires arabes et internationaux, une Force internationale de stabilisation (ISF). Cette force formera la police palestinienne à Gaza et œuvrera à assurer la sécurité avec Israël et l’Egypte voisine. L’Indonésie a déjà fait part de sa volonté de fournir des troupes. « Personne ne sera forcé à quitter Gaza », insiste le texte, alors que Donald Trump avait envisagé dans le passé d’en vider la population. Cette fois, il promet d’« encourager les gens à rester et leur offrir l’occasion de construire un Gaza meilleur ».
A ce sujet, un groupe d’experts qui ont contribué à la naissance de « certaines des villes modernes florissantes du Moyen-Orient » sera mis en place à cette fin. Le plan prévoit également une « zone économique spéciale », avec des tarifs douaniers et des taux d’accès préférentiels. Enfin, Donald Trump entrevoit un rôle pour l’Autorité palestinienne qui pourra, à terme, « reprendre le contrôle de Gaza de manière sûre et efficace ». Il n’exclut pas, en outre, la création d’un Etat palestinien, malgré l’opposition ferme de Benyamin Netanyahou.
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