Les regards seront une nouvelle fois tournés vers les Etats-Unis ce jeudi 21 décembre à l’ONU. Suspendu à la position des américaine, le Conseil de sécurité doit tenter à nouveau de parler d’une seule voix, lors d’un vote plusieurs fois reporté sur une résolution destinée à accroitre l’aide à la bande de Gaza.
Le Conseil, largement critiqué pour son inaction depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, négocie d’arrache-pied depuis plusieurs jours ce texte porté par les Emirats arabes unis. Le vote initialement prévu lundi a été reporté plusieurs fois, la dernière mercredi à la demande des Américains qui avaient mis leur véto le 8 décembre à un précédent texte réclamant un « cessez-le-feu humanitaire » dans la bande de Gaza, pilonnée par les forces israéliennes en représailles à l’attaque sanglante et sans précédent du Hamas le 7 octobre.
« La diplomatie prend du temps », a commenté mercredi l’ambassadrice des Emirats à l’ONU Lana Zaki Nusseibeh, notant que les négociations impliquaient, « au plus haut niveau, les capitales ayant du poids » dans ce dossier. Espérant un résultat « positif » de ces négociations pour sortir de l’impasse, elle a assuré que même dans le cas contraire, « il y aura un vote ».
L’impuissance du Conseil de sécurité
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le Conseil n’a réussi qu’une seule fois à sortir du silence, avec la résolution du 15 novembre appelant à des « pauses humanitaires ». Il a rejeté cinq autres textes en deux mois, dont deux en raison de vétos américains, le dernier le 8 décembre. Les Etats-Unis avaient alors bloqué, malgré la pression inédite du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, l’appel à un « cessez-le-feu humanitaire ».
Alors que la situation humanitaire catastrophique à Gaza ne cesse de se détériorer, la plupart des membres du Conseil semblent vouloir éviter un nouveau véto.
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